Cult of Luna au Grand Mix (2009) Cult of Luna au Grand Mix (2009) La salle est à moitié pleine lorsque Destruction Incorporated entame son set avec son rock hi-energy aux racines 70's et on aura toutes les raisons d'être optimiste car c'est sous le signe de la montée en puissance que se placera cette soirée, autant dans l'ambiance et le taux de remplissage du Grand Mix que dans la puissance scénique dégagée par les groupes. Les Destruction Incorporated arrivent très facilement à décrocher la sympathie du public grâce à un show qui combine les morceaux de The dogman's tales avec une bonne humeur et un plaisir d'être présent largement communicatif. Pierre impressionne toujours autant par la puissance et la haute tonicité de sa performance et ça fait plaisir de le revoir, surtout lorsqu'il participe à un groupe capable d'accoucher de torpilles rock'n'roll comme "Lucky day" et "The good son".
Après quelques minutes d'interlude à base de hip-hop tout moche (on me signale que c'est Booba) c'est Dysfunctional By Choice qui entame les hostilités avec un "Sleep & learn" dantesque, ils donneront d'ailleurs une place importante à leur excellent Travelling in travel notamment avec "Gotham" littéralement transcendé par le live. Le groupe apparaît d'abord dans la pénombre avec de petites lampes accrochées à leurs poignets durant la première moitié du set et se livre progressivement visuellement. En plus de morceaux excellents, les Dysby se confortent dans leur atypisme avec quelques intermèdes ambiants/électros qui leur permettent de respirer pour revenir encore plus remonté avec "Bambou", "Krissprolls" et "Acid soap" assenés avec une présence et une maîtrise qui nous confortent dans nos dispositions envers Dysfunctional By Choice : en clair, ça assure un maximum.
Pas de roadies chez les Cult Of Luna, les musiciens du groupe installent leur matériel eux-même. Une superbe tenture à l'image de la pochette d'Eternal kingdom est dévoilée et servira de toile de fond à un concert qui va s'avérer complètement mémorable. Une succession de moments mélodiques planants, de coups de sangs haineux à base de vagues de décibels jouissives et de va-et vient dans ce que le groupe a de mieux à proposer en matière de morceaux choisis parmi Salvation, Somewhere along the highway et Eternal kingdom. L'un des summums de la soirée restera incontestablement "Finland" qui prend une dimension divine à la noirceur sublimée. Aucun des musiciens ne se met véritablement en avant (communication verbale avec le public inexistante) et on ressent d'avantage cet aspect de "collectif" en live d'un groupe au service de l'entité musique qui doit être la seule source d'attentions. Le concert se termine après 11 plages post-rock/post-hardcore entre onirisme écologique et apocalypse sous-jacente. Chapeau bas les Cult Of Luna. Vraiment très impressionnant...