Pour celles et ceux qui seraient susceptibles d'hocher des épaules lorsqu'on leur évoque au détour d'une conversation le nom de Delacave, sachez qu'il s'agit d'un duo de "gloomy wave" composé à l'origine de Seb Normal (batterie, clavier, cor, flûtes, voix), remarqué par ses contributions au sein de The Feeling Of Love, The Normals, Crash Normal et 1400 Points de Suture, et de Lily Pourrie (claviers, basse, flûtes, voix) issue, avec son compère précité, du groupe de post-punk Le Chemin De La Honte. Après avoir sorti plusieurs disques (LP, EP, single, K7, live) depuis 2010, le duo membre du collectif La Grande Triple Alliance Internationale de l'Est (Noir Boy Georges, Marietta, The Feeling Of Love, Scorpion Violente...) est passé en quatuor pour sortir début 2017 un nouvel album au long titre qu'est If I am overthinking, talk about anything, any damned thing.
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Numéro :
Mag #28
Histoire d'avoir de la lecture cet été, on a concocté un gros gros mag avec une review toute fraîche du Download Festival, beaucoup d'interviews (Dälek, Pryapisme, Ropoporose, Lodz, Delacave, Apathia Records, Margaret Catcher et Bison Bisou), un joli paquet d'articles ...
Liens Internet
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Rock > Delacave
Biographie > Les cavistes du rock coldwave
Interview : Delacave, Interview de la cave (mai 2017)
Delacave / Chronique LP > If I am overthinking, talk about anything, any damned thing
C'est donc aidé de deux nouveaux compères de La Grande Triple Alliance Internationale de l'Est (Quentin Scanner de Sida à la batterie, et du guitariste Cheb Samir, membre entre autres de 1400 Points de Suture, Capputtini I Lignu et Trans Upper Egypt) que Delacave poursuit son opération de morosité massive à travers un recueil de neuf morceaux explorant autant la coldwave que le kraut-rock en passant par le (post) punk. L'un des combos (devenu) rock le plus dark de la planète musicale française n'en a pas oublié pour autant ses synthétiseurs d'antan car If I am overthinking, talk about anything, any damned thing réexplore certains de ses faits d'armes sonores notamment ceux issus de Gloomy ("The way of nothing", "I can't do anything" devenu "I can do" et "Territory"). Évitant de s'embarrasser à se chercher un style trop sophistiqué pour anxiogéniser la populasse des caves, le groupe se base sur des formats de chansons simples et efficaces touchant directement l'âme.
Que cela soit en jouant sur l'idée de formules répétitives (comme sur les excellentes "I can do" et "Uniform with no brain"), en jouant la carte de la longue langueur agonisante ("The way of nothing"), ou bien en appliquant quelques mouvements véloces aux tons graves ("7th stair" et "Gutbrain"), Delacave séduit à chaque essai en nous entraînant presque trop facilement dans leurs désenchantements. Du coup, même quand résonne un titre vif et piquant comme "Territory", on se surprend à se dandiner outrageusement et à se noyer dans ses nuées mélodiques, comme si le groupe devenait juste un groupe de rock lambda aux mélodies facilement envoyées. Sauf que ce n'est tout à fait correct, puisque le quatuor a réussi le pari de sortir une œuvre cendrée fantastiquement chargée en émotions, tout en captant les codes de courants musicaux habitués aux néons et à la moiteur plutôt qu'à l'air frais et à la lumière naturelle. En clair : Jetez-vous sur ce disque !
Publié dans le Mag #28