"Pour les fans de NoFX, Green Day, Jimmy Eat World"... Quand un attaché de presse t'adresse un mail en commençant comme ça, tu penses bien que ça fait tilt chez moi. Alors du coup, tu souhaites à en savoir plus en demandant à l'attaché de presse de te faire envoyer Worth the run, dernier EP de Deep Merries (le groupe en question). Et quand Antoine (guitare/chant) te fait passer en bonus un exemplaire d'Overplay, le dernier album paru en 2020, tu te dis que ça va bien se passer !
Encore un groupe de punk rock qui est passé en dehors de mes radars. Originaire de Lyon, Deep Merries a déjà à son actif quatre disques (EP, LP), une tournée US dans les pattes et des dizaines de concerts à travers l'hexagone. Les types comment à avoir de la bouteille, et ça s'entend ! J'ai de quoi rattraper mon retard, et même si l'album est top, je vais concentrer ce papier au petit nouveau fraîchement sorti. Sept titres, sept tubes. Dans un registre relativement moderne et bénéficiant d'un son qui défonce, Deep Merries a de quoi faire rougir la concurrence. Clairement influencé par le punk américain (tu sais, celui où le soleil brille fort), le trio mélange avec talent les guitares en mode mastodonte, les refrains inoubliables et les harmonies vocales sucrées et variées. Comme dirait mon collègue Richard, le seul défaut de ce disque est d'avoir trop de qualités ! C'est pas compliqué, Deep Merries est aussi à l'aise avec le skate punk ("All about B.S."), le punk mélodique ("The killer show" et ses voix à Beach Boys ; "Alive"), le punk alambiqué ("Trying 'n' failing") et le punk formaté pour les radios ("Worth the run", excellent morceau ouvrant l'EP). Et même quand ça joue des chansons à faire pleurer dans les chaumières ("Fire walk with me"), j'adhère !
Belle découverte donc que Deep Merries qui mérite bien un coup de projecteur de la part du W-Fenec mag. Je vois déjà Guillaume Circus me réclamer le lien bandcamp pour écouter le disque en toute décontraction. Ça se passe ici mon gars : DeepMerries.bandcamp.com.
Publié dans le Mag #53