deckard : Dreams of dynamite and divinity Les (vieux) fans de Baby Chaos peuvent se réjouir ! Dreams of dynamite and divinity est bel et bien le petit frère de Love your self abuse, l'album avait réveillé la power pop anglaise à coup de riffs tranchants et de refrains percutants et avait laissé un souvenir impérissable à ceux qui l'avaient écouté...
C'est donc un pur bonheur de retrouver la voix de Chris Gordon et les assauts de ses comparses ("We're arching", "When picking fights", "Holy rolling"...), au passage, la prod du frontman-compositeur est d'un excellent niveau pour un néophyte en la matière... Si Baby Chaos ne relachait que trés peu la pression, Deckard nous accorde des petites pauses ("Fall down at their feet" ou "Be nobody else" qu'on imagine facilement repris par Muse) et l'ensemble est donc un peu plus pop, les lascars ont vieilli, se sont assagis et peuvent bien se reposer un peu, d'autant que leurs titres plus calmes sont aussi d'un trés bonne facture ! Plus pop ou plus rock, les Deckard ont conservé leur sens de la dynamique qui fait qu'on ne s'ennuie jamais, à l'instar du titre de l'album Deckard : Dreams of dynamite and divinity où les "D" assurent un tempo dansant, les coups de grosse caisse servent de point de repère ("Say something stupid"), les guitares se baladent dans ce cadre ("To your soul"), la basse ronronne et Chris Gordon nous régale de son chant cristalin et touchant.
Le paysage power-pop a bien changé depuis Baby Chaos (l'avènement de Placebo, la hype Muse...) mais il est clair que les Ecossais ont toujours leur mot à dire et une place de choix dans le coeur de ceux qui les ont connu au milieu des années 90 et s'en fera une dans ceux qui vont les découvrir cette année...