Death Valley High Cette drôle de bestiole c'est le side-projet qui réuni Reyka Osburn (ex-Tinfed, Ghostride) et Eric Stenman (producteur, mixeur pour Will Haven, Far, Deftones, The Abominable Iron Sloth... entre autres) après l'arrêt prématuré de Ghostride (cf : l'excellent Cobra sunrise). Occupant respectivement la place de chanteur/guitariste/programmateur et bassiste, le duo se fait épauler pour leur premier album The Similarities of the Loveless and the Undead sorti en 2006, par deux ex-(puis à nouveau...) Will Haven : Jeff Irwin (guitare) et Mitch Wheeler (batterie). DVH se fait rapidement une bonne réputation sur la scène de Sacramento, aidé on s'en doute, par la filiation évidente avec WH et les Deftones.
Pour son second effort studio (auto-produit), l'ex-Tinfed s'entoure d'un nouveau line-up : Adam Bannister ( batterie) Chris Sanders ( guitare) et Huffy Hafera (basse) , Eric Stenman reste de la partie en studio et c'est Alex Newport (Fudge Tunnel, Nailbomb rien que ça !) qui s'occupe du mixage. Ce qui saute aux oreilles c'est l'homogénéité des compos par rapport à l'opus précédent dont les titres (efficaces...) avaient tendances à partir dans tous les sens, là on sent que le "groupe" a trouvé son équilibre au milieu de ses influences (nombreuses allant d'Atari Teenage Riot à Slayer en passant par Refused et les Pixies !), et que l'on a plus à faire à un boeuf studio entre potes. DVH mélange post-punk et stoner-métal le tout dans une atmosphère quelque peu gothico-new-wave.outre atlantique ils appellent ça du "doom-pop",nous voilà prévenu !
Quelque soit l'étiquette du groupe, la bande de Sacramento délivre une série de titres efficaces, gorgés de stoner-rock à la puissance rythmique chirurgicale (merci Alex Newport !), chaque instrument est clairement identifiable et parfaitement mis en valeur, le tout vous envoyant plus d'une fois dans les cordes : en témoignent "The wait", "Meet me for a ouija", "EVOLution", "Black friday", "She wants to kill", "Days & days", tandis que "Multiply" et "Mist & debris" vous prendront directement aux tripes avec leurs mélodies tourmentées et purement indies. L'autre atout et non le moindre du groupe, c'est la voix de son leader (que l'on peut également entendre sur "Lucky you" des Deftones) à la fois touchante et percutante : des vocalises qui n'ont rien à envier à celles de Maynard James Keenan ou Mike Patton : la ressemblance avec ce dernier est assez troublante sur le "Terrible tales of troublesome twins" du premier album. Mais à bien y réfléchir la musique distillée par DVH est assez comparable dans le fond à celle délivrée par Faith No More à l'époque d'Angel dust. La grande déception de ce skeud (il en faut bien une...) c'est qu'il n'existe qu'en vinyle et virtuellement en téléchargement , un choix artistique plus que moyen d'autant que The Similarities of the Loveless and the Undead est lui disponible en CD... seul réconfort l'album coûte 5$...peau d'balle quoi !