Entre la sortie de l'excellent Autopilot off et la mise en place chez ton disquaire préféré de Trailer park, beaucoup de choses se sont passées pour les Dead Pop. De bonnes comme la tournée du disque, l'Emo Glam Connection, et de moins bonnes comme la perte de groupes chers aussi bien à leurs yeux (Seven Hate, Second Rate, X-Syndicate, Homeboys). Mais la donne n'a pas vraiment changé, ce qui apparaissait comme une évidence en 2003 se confirme discographiquement en 2006 : Dead Pop Club est ce putain de groupe pop punk rock dont le paysage indé (et pourquoi pas tout simplement musical au sens large du terme ?) a besoin. Une carrière exemplaire, pas un pet de travers, ils sont discrets, efficaces, adorables et bougrement malins quand il s'agit de composer onze chansons pour un nouvel album. Individuellement, ces petits gars n'attirent pas forcément les regards, et rien ne laisse présager qu'en rassemblant leurs forces sous le pseudo de Dead Pop Club, ils mettent en route une machine rock efficace et devastatrice. Un playboy fan de l'ASSE, un mordu des casquettes, un copain de Groland et un propriétaire d'un fly gibson des plus pourris. Ouais, ça impressionne pas. Mais quand le pouvoir du punk et du pop rock frappent comme la foudre Duwick, Gui, Jer et Olive, la transformation ne se fait pas attendre. Saint Joey apporte la bonne étoile et rien ne peut les arrêter. Mis en boite l'été dernier chez Fred Norguet (un gage de confiance et d'efficacité), Dead Pop Club s'en est allé à enregistrer le disque qui fera forcément l'unanimité, même chez ceux qui attendent dans la durée pour consacrer un groupe, les sceptiques qui n'en avaient pas assez avec Superpower et Autopilot off, les rabougris du rock 'n' roll, ceux qui ne peuvent pas ou pire, ne veulent pas se satisfaire de ce qui se fait chez nous. Merde, aimons Dead Pop Club. C'est certainement pas remboursé par la sécu, mais c'est un putain de remède efficace contre la musique de merde balancée sur les ondes. Quand vous aurez achevé l'écoute de Trailer park, vous comprendrez mon état d'excitation. Onze chansons, onze brûlots, onze tubes. Prod impressionnante, qualité de son irréprochable, les guitares rivalisent avec une basse efficace et une batterie martelée par les avants bras de notre ami Jer. "Cursed" ouvre le disque, morceau pas vraiment joyeux dans le ton, rock à outrance avec son refrain qu'on chante déjà debout en hochant la tête tout en se regardant dans la glace avec son balai qu'on imagine en forme de Les Paul noire aux mécaniques brillantes et reluisantes. C'est parti, le rêve est en marche. Dead Pop Club accentue la pression par rapport au disque précédent, la preuve en musique avec "Numbers" qui ferra obligatoirement remuer vos petits popotins. La voice d'Olive passe partout, c'est énorme, tout simplement. Pas de temps mort avec ce deuxième brulôt. Puis plus rien ne sera comme avant en passant la plage trois. "What are we getting out of this?" est problablement une des chansons rock qui m'a le plus bouleversé ces derniers temps. A la manière d'un Powell ou d'un Sexypop en puissance, Dead Pop Club s'amuse à rappeler qui est le taulier, et que c'est pas parce qu'il adule les Ramones qu'il n'en est pas moins un fan des Foo Fighters et de Samiam. Tube en puissance, titre parfait, j'en ai encore des putains de frissons qui me traversent le corps. Putain les gars, soyez pas étonnés quand je verserai une larme pendant l'exécution du morceau en concert (et si vous me dites que vous ne la jouez pas, je vais pleurer encore plus fort...). Voilà, trois chansons et je suis fini. Et ce n'est que le début. La machine punk pop rocky balboa reprend ses droits avec "Undead" ou les Dead Pop sont reconnaissables entre 666. "Stupid kid" et ses accents ricains est le premier titre choisi pour mettre en avant l'album. Et c'est bien vu, car c'est encore un hymne au rock bonne humeur et à la pop musclée. Puis, alors qu'on arrive à la moitié du disque, Dead Pop Club joue avec nos nerfs en alternant brûlots punchy comme "Circle pit" joué à deux cents à l'heure (certainement le titre le plus punk composé par le groupe) ou l'émo glamien "Trailer park broadcast" bien connu des fans du groupe, et en exécutant des titres plus mélancoliques ("412 ocean avenue" et "Monroeville", deux titres magnifiques metant en avant les qualités de composition et de création d'émotions du groupe). Pour finir en beauté, un bon mix des genres avec "Wonderland" histoire de ne pas se facher avec l'auditeur. S'ils étaient mercantiles et un brin provocateurs, les Dead Pop Club vendraient leurs secrets pour composer le tube parfait en boite de douze, et ils seraient certainement riches très vite. Mais non, vaut mieux pas. Dead Power Pop Punk Rock Club est unique (tout comme le petit film inséré dans la galette), le cloner ne serait pas raisonnable. Après tout, il n'y a qu'un Dave Grohl. Du fond du coeur, merci...
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Dead Pop Club :
Chronique LP / Trailer park
Dead Pop Club
LP : Trailer park
Label : Crash Disques
Date de sortie : 06/02/2006
LP : Trailer park
Label : Crash Disques
Crash Disques (414 hits)
Date de sortie : 06/02/2006
Cursed
Numbers
What are we getting out of this ?
Undead
Stupid Kid
No more heroes
Monroeville
Circle pit
412 ocean avenue
Trailer park broadcast
Wonderland
Numbers
What are we getting out of this ?
Undead
Stupid Kid
No more heroes
Monroeville
Circle pit
412 ocean avenue
Trailer park broadcast
Wonderland
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