Comment pourrais-je dire ? La Classe, avec un grand "C", évidemment. En un mot, voilà comment je pourrais résumer le premier album des Dead Pop Club, sorti chez Buzz Off, c'est à dire chez eux mêmes. Et ne vous fiez pas au nom du quatuor parisien. Il s'agit bien là de pop. Mais pas n'importe quelle pop, pas la pop des Oasis ou Obispo qui dans ce cas là, rime avec commercial. Non, non, là je vous parle assurément de pop classieuse (on en revient), de power pop, de pop électrique mélodique empruntant à l'eclectisme des Girls Vs Boys, Samiam, Foo Fighters, Weezer et j'en passe. Guitares tranchantes et mélodieuses, basse batterie entraînante et voix très agréable en anglais, une recette détonante mais pas facile à manier. Et il faut bien reconnaître que le DPC est en la matière un groupe qu'il faut suivre. 12 chansons rock enivrantes, puissantes, harmonieuses, tout ce qu'il faut donc pour faire un disque résolument rock 'n' roll. 12 titres monstrueux. 12 titres de Dead Pop Club. Et dès le début du disque, "Up to you" sonne le glas, les fans de Second Rate connaissent ce riff par cœur (car les bisontins l'ont samplé) et il faut dire que même sans ça, la mélodie est accrochante. A peine quelques secondes et voilà que le riff est installé dans nos esprits. Base résolument rock avec des accents d'émo dans les guitares, ça joue, ça le fait. La voix est tout à fait charmante, à peine saturée et véritablement en phase avec la musique du quatuor. Et comme DPC n'est pas là pour enfiler des perles, la suite ne fait que confirmer la bonne tenue de ce premier tube faisant office de tube ! "Invisible" joue la carte émo coté guitare, avec des accords de puissance, des harmoniques, une basse hyper présente et cette voix hypnotisante, le refrain est de nouveau imparable, personne ne peut y résister, moi le premier. Un vrai régal !!! "Go !" s'impose comme un des titres majeurs dans cet album, aussi bien pour sa puissance que pour le son (tout l'album est de qualité de ce coté là !) et sa maturité ! Vitesse, grosses accroches des guitares, pont hypnotique, le tour est joué, on ne nous avait pas menti, Dead Pop Club est véritablement un groupe de rock'n'roll, un groupe avec la niaque, un groupe bien burné ! "Float" emboite le pas, le rythme se veut plus posé, mais attention ce n'est pas une ballade ! Toujours ces accents punk rock, et une structure vraiment efficace ! le titre suivant, "Baptized" , est aussi un des morceaux préféré de ce disque, punk rock efficace avec toujours cette voix caractèristique et cette puissance dans la section rythmique et les guitares incisives ! Simple, accrocheur, une fois de plus, la maturité du quatuor se démontre en trois coups d'accord. Du béton armé en décibel. Ouahhhhhhh yes !!! S'enchaîne de suite le morceau éponyme, "Superpower" qui porte bien son nom avec uen grosse basse et toujours des guitares là où on les attend !!! Un morceau dur par rapport à ses prédécesseurs sur le disque, mais toujours dans une veine pop dynamique. "Draft" joue la carte de l'émotion et de la mélodie, dans un registre que le groupe tient parfaitement en place. Une pointe de noise pointe son nez parfois, sans sombrer dans le violent, sans jamais quitter le navire pop. "Number A" use le modèle de "Float" , sauf que pour une fois, c'est un instrumental proche des influences du Rate dans son traitement de guitares ! Le morceau pop idéal pour tomber amoureux !!! "Spin" , plage 9 du cd, démarre sur une ambiance intrigante, presque malsaine, il va se passer quelque chose, c'est obligé ! Et voilà, ça se passe, l'explosion pop rock est là, fidèle à elle même alors que la voix d'Olivier semble possédé par les dieux du rock'n'roll. Ce n'est pas la joie dans ce titre lourd et gras. Va t'on en réchapper ? Oui, pas de soucis, et de fort belle manière avec "Alicia" qui démarre au quart de tour façon Seven Hate pour le coté insouciant ! Ca fait plaisir une telle puissance alliée à une telle fraicheur. Dead Pop Club varie les plaisirs avec un pont résolument Burning Heads, la relève sera assurée, et de fort belle manière, n'ayons pas d'inquiétude ! "Rip-off" a parfois des accents assez ricain, Dead Pop Club ravi l'auditeur. Pour terminer, un morceau un peu plus léger, une sorte de titre nimportequoieske, sur fond de sample de dialogue avec pour accompagner le tout une musique qui pourrait bien illustrer un Charlie Chaplin du 21ème siècle ! Mais ce n'est pas fini. En plage 69 (no comment messieurs), encore une sorte de morceau dans la série n'importe quoi, avec des percussion et un style référence Brésil et un clavier complètement délirant façon "je fais des sons dance en 1990", sans oublier ses samples en français tout droit sortie de pauvres films de culs, et sa flûte de pan super désuètes !
Abstraction faite des deux derniers morceaux, il semble que Dead Pop Club soit une véritable référence dans le genre groupe de rock influencé par la scène émo power pop US. Au même titre que Second Rate, il ne peut qu'arriver de bonnes choses à ce quatuor qui sort un deuxième explosif fixé pour le 24 septembre ! Préparez-vous, on va s'en prendre plein la gueule !
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Dead Pop Club : Chronique LP
Superpower
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