Dead Crows - Dead Crows Dead Crows annonce aimer Thin Lizzy et Motorhead, ils ne l'ont pas écrit mais je suis sûr qu'ils aiment la bière et portent des jeans. Parce qu'à écouter leur premier album éponyme, c'est évident qu'ils adorent le rock burné des années 70'. Le projet qui pouvait apparaître comme une simple récréation pour Matt Asselberghs et Piv, tous deux membres de Nightmare, dépasse largement ce cadre, déjà parce que le bassiste n'est autre que Rudy, le père de Matt, mais surtout parce que la galette tourne rond et respire le travail bien fait. On peut simplement envoyer du riff sans se prendre la tête mais sans pour autant bâcler les compos et la prod, Dead Crows n'est pas uniquement là pour cracher son rock poisseux, il offre aussi des gros titres portés par une dynamique béton ("Don't tell my girl" donne le ton) et des parties grattes parfois lumineuses. Et si jamais tu penses qu'il suffit de carburer au Jack pour chanter ce genre de musique (l'argument "Tattoos & scars" est recevable), écoute la différente faite par "Run baby run" (d'une clarté power pop) et va jusque "Lullaby" pour raviser ton jugement et t'incliner. Plus de 40 ans que le rock péchu squatte nos oreilles mais tant que des groupes le joueront comme Dead Crows, on va continuer d'en écouter.