Rock Rock > Daria

Biographie > sick sad Daria world


Daria fait partie de cette nouvelle vague des groupes qui jouent du rock péchu, une musique teintée de punk avec des mélodies...Alliant puissance, fougue et bonnes idées, Daria cultive une admiration pour les grands frères d'Angers, les Thugs. Mais se reconnait aussi dans des formations anglo saxonnes comme Weezer, Get Up Kids ou les Foo Fighters, groupes majeurs pour tous ceux qui se retrouvent dans la soi disante scène émo. Le décor est planté, on sait à quoi s'attendre. Après avoir enregistré un premier maxi, The august fffect, bien accueilli par la presse et le public en général, Daria s'engage sur scène et s'offre une bonne paire de concerts, tout en fricotant avec les frangins de Sexypop ou les Dead Pop Club sur les planches. Le quatuor, fort de ces expériences, s'embarque de nouveau en studio pour accoucher un sept titres, Tubes are warming up, fraichement sorti qui va être défendu lors de concerts ce printemps avec, notamment, la Ruda...Daria a donc toutes les cartes en mains pour nous surprendre et pour imposer son pop rock mélodique et fougueux. Tout un programme !

Daria / Chronique LP > Impossible colours

Daria - impossible colours Pour tout te dire, ça fait un bail (certes pas emphytéotique, mais un bon moment quand même) que je n'avais pas pris de nouvelles de Daria. J'ai littéralement accroché au milieu des années 2000 quand mes copines Claire et Clémence d'Angers me parlaient sans cesse de ce quatuor indie rock. Puis, j'ai un peu lâché l'affaire, jusqu'à ce que je tombe sur Lose your head, excellent EP numérique mis en ligne il y a quelques mois, coïncidant avec l'arrivée de mon copain Matgaz (Headcases, Billy Gaz Station, Mars Red Sky) au sein de l'orchestre. Raison de plus pour me réjouir de la sortie d'Impossible colours.

Et comme j'aime bien parler des groupes des bons copains et que la charmante Maria BMK m'a fait passer le disque, je ne vais pas me priver. Car connaissant bien l'ami Matgaz, si le Charentais, déjà bien occupé avec MRS, cogne dorénavant dans Daria, c'est bien qu'il avait (et a toujours) une bonne raison. En tout état de cause, après plusieurs écoutes attentives Impossible colours, je ne peux que me rendre à l'évidence : Daria s'apprête à devenir la prochaine sensation indie rock de ces prochains mois. Et même s'il me manque quelques points de repères dans la discographie complète du band, je ne boude pas mon bonheur d'écouter et de réécouter ce disque aussi riche qu'abouti. Et dieu sait qu'il est abouti. Excellant (et excellents) dans le rock tendu, nuancé et mélancolique (le superbe « Past / simple » où la voix de Camille fait des ravages, « February », « Suspension of disbelief ») et les brûlots punk et indie rock (l'énorme « Margins » qui ferait fondre une statue de marbre et où mon bon copain Matgaz abat un boulot impressionnant derrière sa caisse claire, le génial « A quiet anarchy » déjà présent sur le précédent EP et que j'ai écouté des dizaines de fois, « I live in a schottish castle » et « Coup de grace » qu'il convient d'écouter sans interruption), le quatuor aime à sortir des sentiers battus. « A tired hand » (morceau hypnotique de presque 8 minutes) ou « Empirical dismay » et ses neuf minutes de rock sale, lourd et presque perturbant, se révèlent être des pièces maîtresses de ce disque, dans lesquels les voix caressent le sublime. Intriguant, bouleversant, tonifiant, rafraîchissant et même torturé, Daria se veut un peu de tout ça à la fois. Et le dosage se révèle gagnant.

Enregistré, produit et mixé par J Robbins (Jawbox, Burning Airlines...) au Magie Cage Studio de Baltimore (excusez du peu !), Impossible colours ne pourra que ravir les amateurs de rock authentique, biberonné aux sonorités du rock indépendant américain, teinté de mélodies poignantes et de compositions intelligentes privilégiant les sonorités raffinées aux successions d'accords barrés. Daria vient de placer la barre bien haute, et je ne peux que saluer le gros travail réalisé par le groupe angevin. A voir très vite sur scène. Et puis, comme d'habitude, mon bon copain Matgaz joue divinement bien. Bravo !!!

Daria / Chronique EP > Tubes are warming up

Tubes are warming up Décidemment, il existe deux capitales du rock en ce moment ! La Rochelle avec Mind The Gap, Mel Team Plugs, Feeding, Duke, et Angers. Faut dire que cette dernière a toujours vu naitre de jolis fleurons, entre les Thugs et depuis quelques temps Sexypop. Dorénavant, il va falloir compter avec les petits frères, Daria. Quatre garçons dans les vents du rock 'n' roll et de l'émo power pop. Tubes are warming up en est le parfait exemple. Un bon concentré de rock tendu et de pop merveilleuse. 7 chansons, 7 tubes. La bonne recette. Tout est bon, rien est à jeter. Bon, je sais que j'ai tendance à dire ça souvent, mais que voulez vous, la qualité des productions qui sortent en ce moment chez nous me conforte dans l'idée que le rock 'n' roll n'est pas prêt de mourir. Les compositions de Daria sont d'un maturité étonnante. "There are secrets" et "Gentle and sweet", les deux premiers titres du maxi, l'un très émo, l'autre beaucoup plus pop, en attestent largement. Les guitares sont incisives, la rythmique est super bien foutue, les mélodies sont archi présentes et tout porte à croire que Daria va atteindre des sommets. Le rock 'n' roll est en eux, ils sont envoûtés par ce qu'on appelle communement la musique du diable, "Rock 'n' roll destruction" en est le parfait exemple. C'est démoniaque, tendu, avec toujours cet apport de mélodies et de guitares assassines. Tout ça est du meilleur effet, mais Daria, notamment avec le chant, rappelle inévitablement Sexypop, trio du même territoire. Il suffit d'entendre "It begins with an s." pour s'en convaincre. Ce n'est pas une redite constante, mais l'ombre du dernier trio emoglamesque est parfois présente. Mais Daria, c'est tout de même bien plus que ça, rassurez vous !!! Et puis, ce qui est interressant avec ce groupe, c'est qu'il ne joue pas la même redite à chaque chanson. Chaque titre explore de nouveaux horizons avec toutefois cette même hargne et la volonté commune de vouloir faire passer un bon moment à ses auditeurs, et surtout, de prendre du plaisir avec une batterie, une basse et deux guitares. Comme les grands. Et ils le deviendront bientôt, plus vite que vous ne le pensez !!!