Laurent Besson, photographe basé à Paris, gravite autour de la scène musicale rock depuis plusieurs années. Il parcoure les salles essentiellement parisiennes mais également les festivals français pour immortaliser les plus beaux instants de cet noble art. Il n'hésite pas aussi, quand il le peut, à prendre du temps avec les artistes pour des sessions photos et portraits. Parmi son tableau de chasse : Archive, Biffy Clyro, Kula Shaker et Two Door Cinema Club. Nous sommes allés lui poser quelques questions pour en savoir plus sur qui se cache derrière ce personnage très avenant.
Vanupié (avec Flox) au Trabendo
Quelle est ta formation ?
Pas très rock n' roll, j'ai une formation en informatique plutôt spécialisée dans les systèmes d'information, l'imagerie et le traitement du signal. Enfin, si ma formation n'a rien à voir avec la musique, c'est pendant mes années d'études que je suis tombé dans la marmite.
Quel est ton métier ?
Je suis chef de projet chez Geoconcept, un éditeur de logiciels de cartographie. J'aide des clients à mettre en place des solutions d'optimisation de tournées. Je sais, dit comme ça, c'est pas très rock non plus mais des fois on a des surprises. Je me suis trouvé une fois à discuter avec un client pour découvrir que lui aussi était dans la musique et finir avec un deal photo avec lui.
Quelles sont tes activités dans le monde de la musique ?
J'ai fait pas mal de choses dans la musique : de la radio (comme pas mal de monde de ma génération, c'est par ça que j'ai commencé), j'ai organisé des concerts, je joue un peu aussi... Mais mon activité principale, c'est photographe. J'ai commencé en créant mon site de photos de concert : caribou-photo.fr. Depuis, je collabore également à plusieurs sites web de manière plus ou moins régulière (Dancing Feet, Sound Of Britain) et à d'autres de manière plus ponctuelle (dont W-Fenec, si je ne m'abuse). Un peu de publications dans la presse (Télérama, Rock & Folk). Je travaille aussi en direct avec quelques artistes et labels indépendants, dont Vanupié qui, suite à notre rencontre, a été le premier à faire appel à moi et avec qui j'ai quelques projets dans les cartons.
Ça rapporte ?
Joker ! Disons que si tu veux devenir riche, je te conseille le PMU. Les chances de réussir sont plus sûres.
Comment es-tu entré dans le monde du rock ?
Comme je disais tout à l'heure, c'est pendant mes études que je suis rentré dans ce monde. J'ai commencé sur la radio du Campus. Je réalisais des émissions pour certains animateurs, j'animais aussi ma propre émission. Bref, je me suis retrouvé là où gravitait toute la scène locale. À partir de là, c'est au fil des opportunités et des rencontres.
Une anecdote sympa à nous raconter ?
Un concert des Pogues dans le milieu des années 90 (eh oui, j'ai déjà quelques années au compteur). L'état de santé de Shane McGowan à l'époque était tel que, pour cette tournée, un deuxième chanteur était là pour le remplacer au pied levé, au cas où. L'amusant dans cette anecdote est que ce chanteur c'était Joe Strummer (The Clash) alors en pleine forme mais qui nous a quitté depuis, alors que Shane McGowan, sur qui on n'aurait pas parié grand-chose à l'époque, est toujours là. Comme quoi, on ne sait jamais où l'on sera dans 15 ans.
Ton coup de coeur musical du moment ?
Allez, si ça ne t'embête pas, je vais en faire deux. Mon premier coup de cœur/découverte de cette année, c'est The Amazons. J'ai fait leur portrait à l'occasion de leur passage à la Mécanique Ondulatoire au printemps. Je suis resté pour voir leur concert qui m'a vraiment scié. Ils repassent en novembre au Point Ephémère. C'est mon conseil. Et mon deuxième, c'est Tash Sultana, une jeune Australienne d'à peine 20 ans qui est seule sur scène avec une loop box, sa guitare, des boîtes à rythmes et sa voix. Je l'ai vu à la Maroquinerie en début d'été : une ambiance incroyable. Je l'ai vu deux jours plus tard sur la Greenroom aux Eurockéennes, j'étais un peu sceptique sur ce que cela pouvait donner sur une scène beaucoup plus grande et elle a vraiment assuré le show.
Es-tu accro au web ?
Non, je ne pense pas... Je passe la plus grande partie de mon temps connecté mais je peux aussi m'en passer. Enfin, je pense.
À part le rock, tu as d'autres passions ?
Oui, l'électro pop. Plus sérieusement, je dirais déjà que je n'ai pas une passion particulière pour le rock. Pour moi, le rock c'est plus un état d'esprit. Mais je dirais que j'ai une vraie passion pour la musique de manière générale qu'elle soit rock ou autre, et même s'il y a des styles dans lesquels je me retrouve moins, le rap par exemple, s'il est fait avec authenticité ça se ressent et j'arrive à apprécier. Mais bon, j'ai aussi une vie en dehors de la musique et j'ai pas mal pratiqué les sports de plein air (kayak, VTT, ski, plongée, etc...) et, même si j'en ai moins eu l'occasion depuis que je suis devenu parisien, dès que je peux m'évader, j'en profite.
Tu t'imagines dans 15 ans ?
Il me semble que j'y ai déjà un peu répondu...
- caribou-photo.fr: Site de Laurent Besson (221 hits)
Merci à Laurent pour sa disponibilité et réactivité.
Photo : caribou-photo.fr
Publié dans le Mag #29