Guillaume Gwardeath participe à des fanzines depuis les années 80 et a croisé la route de nombreux activistes depuis, dont bon nombre de vétérans des années 90, que ce soit en les interviewant, en organisant des concerts, en contribuant à des bouquins et autres ouvrages collectifs, ou en étant hébergé sur un coin de matelas après des nuits à refaire le monde (ou juste la scène).
On peut écouter sa « mixtape » chaque semaine sur la Kicking Radio.
On peut toujours voir sa signature dans Abus Dangereux, Noise ou encore sur le site Noisey. A la rentrée, prévoit de sortir un nouveau zine « old school » perso du nom de « Death Rocket ».
Quelle est ta formation ?
Je me suis formé en faisant des fanzines avec des planches de Letraset, une vieille machine à écrire, puis bien après un Mac Performa, et aussi de la colle Uhu et une paire de ciseaux. J'ai conservé cette paire de ciseaux. Je l'adore.
Quel est ton métier ?
J'ai pas mal changé ces dernières années mais au moment où nous parlons je suis quasi-exclusivement rédacteur, pour le web et pour des publications, et je fais un chouïa de marketing pour des projets web.
Quelles sont tes activités dans le monde de la musique ?
J'ai fait du management, du booking, j'ai bossé comme chargé de production pour des salles et des festivals, j'ai été en tournée, j'ai sorti des skeuds, j'ai chanté dans un groupe, j'ai bossé pour des logiciels dédiés à l'industrie musicale, j'ai participé à bon nombre de publications, j'ai fait de la radio et j'ai beurré pas mal de sandwiches. En ce moment, je suis contributeur pour plusieurs titres de la presse culturelle gratuite de la ville où je vis et travaille essentiellement, Bordeaux, et pour quelques titres nationaux comme Noisey ou Noise Mag.
Ca rapporte ?
Toutes collaborations cumulées, ça me fait l'équivalent d'un mi-temps normal. Le secteur qui rapporte le plus, comme rédacteur, ce n'est pas la musique, mais d'autres plans plus alimentaires.
Comment es-tu entré dans le monde du rock ?
Mes premiers pas, c'était mon implication dans un fanzine du nom de « Possessed By Speed », dans les années 80. Comme son nom l'indique, le zine était branché speed metal, le style qui a ouvert la voie à ce que l'on a ensuite nommé le thrash, puis le death, et enfin le black metal. J'étais à fond branché par tous ces groupes pionniers : Agressor, Nomed, Mutilated, Loudblast, etc. J'ai continué à participer à de nombreux fanzines. J'ai ensuite bossé dans une radio, je me suis fait de nombreux contacts et j'ai enchaîné, dans ma jeunesse folle, avec le management, le booking et la vie en tournée. C'était dans un milieu très alternatif, avec peu de pognon en jeu, mais des aventures humaines inoubliables, et beaucoup de nudité masculine.
Une anecdote sympa à nous raconter ?
Oui : mon père a eu Johnny Hallyday sous ses ordres, pendant son service militaire, en 1964. Mon père était sergent alors que Johnny n'était que caporal. Cette anecdote, et les quelques ramifications qu'elle comporte, a constitué l'essentiel de la culture rock transmise à la maison, jusqu'à ce que je m'occupe de ce domaine en mains propres. Ma mère avait vu Johnny Hallyday en gala à Perpignan en 1963 mais elle n'avait pas du tout aimé.
Ton coup de coeur musical du moment ?
J'ai adoré revoir le groupe de country alternative The Devil Makes Three en juin dernier. J'ai vu deux de leurs quatre concerts en France. J'écoute énormément leur dernier album I'm a stranger here.
Es-tu accro au web ?
Pas au sens maladif je pense, mais je l'utilise beaucoup pour mes loisirs, pour bien des aspects de mon boulot, et bien entendu pour poster sur les réseaux sociaux les plus belles photos de mes veggie burgers.
A part le rock, tu as d'autres passions ?
Je m'intéresse à l'histoire, en dilettante, mais j'aime bien lire sur le sujet, regarder des documentaires ou visiter des sites. Sans dire que je suis un passionné, je passe beaucoup de temps à pratiquer les sports de combat. Je suis licencié en boxe française et en krav-maga.
Tu t'imagines dans 15 ans ?
Je me fantasme plus que je ne m'imagine, disons. Toujours actif, j'espère, mais plus posé que je ne l'ai été jusqu'alors. Depuis que j'ai découvert Peppa Pig sur YouTube, j'adorerais me lancer dans de activités familiales.
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