C'est un mangeur de kiwis qu'on met en lumière cette fois-ci, s'il a près de 2500 amis sur Facebook, c'est qu'il est sympa et ultra actif dans le monde du rock, des festivals et du spectacle (bon) vivant. François Noblecourt est un ch'ti qui n'en veut, un mec qui en partant de rien a réussi à monter l'un des plus gros festoches de rock au Nord de Paris !
François Noblecourt
Quelle est ta formation ?
Je dispose d'un DUT Génie Mécanique que j'ai eu en 2002 et après avoir repris mes études en 2009, j'ai pu obtenir une Licence Professionnelle Infocom sur Lille III.
Quel est ton métier et quelles sont tes activités dans le monde de la musique ?
J'ai plusieurs cordes à mon arc, je suis chargé de communication et d'administration dans la Compagnie Zigomatik qui fait principalement de la chanson, du théâtre et du clown. Je fais de la régie de tournée principalement pour Klakomaniak et des groupes japonais du label Bishi Bishi / Ankama Music. Je bosse sur différents postes tels que assistant presse, runner, backliner, merchandiser, régisseur non technique... sur pas mal de concerts dans le Nord et festivals d'été (Hellfest, Main Square Festival, Japan Expo, Vieilles Charrues, Rock en Seine). Et je m'occupe enfin de la communication, de la production et d'une partie de la programmation du BetiZFest basé sur Cambrai. Festival qui arrive d'ailleurs à grandes enjambées à la mi-mars.
Ca rapporte ?
Oula, financièrement on va dire que j'arrive à survivre tous les mois. Mais c'est surtout humainement que ça apporte beaucoup. j'ai pu rencontrer une multitudes de gens sympatiques, ou pas d'ailleurs (rires) sur les festivals ou en tournée. Personnes avec qui j'essaie de rester en contact au maximum, mais mon emploi du temps chargé ne le permet pas toujours. Je suis heureux d'avoir pu changer de boulot car il y a quelques années, j'étais dessinateur en bureau d'études et j'ai maintenant la chance de pouvoir vivre de ma passion ainsi que des expériences exceptionnelles et de faire de nombreuses rencontres.
Comment es-tu entré dans le monde du rock ?
Je suis rentré dedans en créant mon propre site web car il y a quelques années, on avait du mal à centraliser toutes les informations et concerts du cambrésis. Et au fur et à mesure, on a créé l'association et commencé à organiser nos propres concerts, avec les copains.
Une anecdote sympa à nous raconter ?
L'année dernière, alors que j'étais régisseur de l'espace VIP d'un gros festival d'été, une de mes staffs, une petite nana rigolote, pleine d'entrain, est allée mettre les sacs poubelle pleins d'un prestataire qui faisait du cochon grillé à la broche, dans la benne commune. Et un de ces sacs s'est déchiré juste dans l'allée d'accès des VIP. Elle est venue me chercher en courant car ça la dégouttait de la prendre la tête du cochon tombée par terre. Je te laisse imaginer la tête des bobos qui voyaient le tableau juste avant l'entrée de l'espace VIP. (rires) Je précise que ce n'était pas au Hellfest, bizarrement ça aurait moins choqué !
Ton coup de coeur musical du moment ?
En ce moment, j'écoute en boucle Crossfaith et Rise of the Northstar. Crossfaith qui est un groupe japonais de Metal Electro qui m'avait mis une claque lorsque je l'ai ai accueilli en novembre à Japan Expo Bruxelles. Rise of the Northstar, pour les avoir programmé au BetiZFest et parce que j'adore leur univers mêlant NY Hardcore et culture japonaise. Anti-Flag, Bomb Factory, Maximum the Hormone, Royal Republic, Skindred passent aussi souvent dans les platines ces temps-ci.
Es-tu accro au web ?
Oui, un peu trop à mon gout. De par mes activités, je reçois 100 à 150 emails par jour, c'est donc difficile d'être coupé de la toile pendant plus d'une semaine. De plus, je suis vraiment fan des nouvelles technologies et suis à l'affut de THE bonne idée en terme de communication et e-marketing.
A part le rock, tu as d'autres passions ?
Avant que mon emploi du temps devienne celui d'un ministre, j'en avais. Je faisais un peu de jeux de rôles et de plateau. J'essaie de consacrer mon temps libre à voir les copains et à jouer à quelques jeux de société.
Tu t'imagines dans 15 ans ?
Non avec la conjoncture actuelle, c'est difficile de savoir où on sera dans 10 ou 15 ans, surtout dans le monde de la musique. L'arrivée du web et du numérique a chamboulé les façons de penser de la communication et de la culture, j'espère juste que j'aurai encore la chance de bosser dans ce milieu avec des gens intéressants tels que vous !
Merci !
Photo : Clément Demarquette