Ca Dégouline Quelle est ta formation ?
Philippe : J'ai un BAC Professionnel Maintenance des Systèmes Mécaniques Automatisés.
Fred : Vendeur informatique à la base et maintenant technicien informatique dans un centre de formation. Pas trop rock'n'roll, mais bien cool quand même.
Ritchie : Ingénieur Génie Civil.

Quel est ton métier ?
Philippe : Monteur/metteur au point en machines spéciales.
Fred : Technicien Informatique
Ritchie : Chef de projet en Bâtiment.

Quelles sont tes activités dans le monde de la musique ?
Philippe : Animateur bénévole d'une émission de radio depuis mai 1992. On a aussi monté une association qui a eu son pic d'activité et qui a permis d'organiser des concerts caritatifs avec des petits groupes de talent. Les conditions d'entrée étaient soit un jouet en période de Noël, soit une boîte de conserve pour les Restos du Cœur et la Banque Alimentaire. Et depuis peu (un an) s'est montée une webradio pour les 30 ans de Ça Dégouline Dans Le Cornet.
Fred : Hum, comment dire, animateur radio depuis 1998 sur Radio G ! dans l'émission Ça Dégouline Dans Le Cornet !, qu'on retrouve maintenant en version webradio et photographe par passion, avec des photos nettes et pas floues... (sourire). Sinon j'écris des chroniques de disques pour les disques coup de cœur, mais en dilettante, et je suis un gros collectionneur addict aux vinyles depuis longtemps.
Ritchie : Label ... en sommeil en ce moment, et animateur dans Ça Dégouline Dans Le Cornet !.

Ça rapporte ?
Philippe : Oui ! Beaucoup d'amour !
Fred : Non, pour être clair, ça rapporte surtout la satisfaction de se retrouver entre potes tous les quinze jours, autour de la musique qu'on aime et qu'on veut partager aux auditeurs. Mais ça permet surtout de faire de belles rencontres entre gens passionnés et de bien éduquer ses enfants à autre chose que la musique mainstream des radios commerciales.
Ritchie : Énormément oui, de plaisir, de rencontres, de contacts, de super bons moments...

Comment es-tu entré dans le monde du rock ?
Philippe : En tant qu'auditeur de radios locales, j'aimais écouter les émissions d'animateurs passionnés et y découvrir un monde musical qui n'existait pas ailleurs.
Ensuite, grâce à une professeure de français qui a mis en place un partenariat entre le festival Premier Plan, l'Éducation Nationale et Radio Gribouille, j'ai pu m'exercer à la technique d'interview, de montage et d'enchaînement de morceaux. Le directeur d'antenne a apprécié notre travail et j'ai proposé le projet d'émission.
Fred : Par la petite porte de chez Black & Noir sur Angers dans les années 90, avec l'achat des premiers disques de Sonic Youth, Nirvana et bien sûr des Thugs. Et de fil en aiguille, j'ai croisé la route de Philippe en écoutant l'émission vers 1994, sans savoir que je ferais partie de la bande pendant tant d'années.
Ritchie : Par mon prof de maths !

Une anecdote sympa à nous raconter ?
Philippe : J'en ai plusieurs. Tu penses, depuis 1992 (rires).
- La fois où on a fumé des joints avec Les Sheriff dans leur camion tout en réalisant l'une de nos premières interviews. Épique.
- Une fois où j'avais le blues après que mes comparses des débuts aient dû quitter le navire. J'ai fait gagner mon estime à l'antenne, comme on faisait gagner des tee-shirts ou des albums et je me suis retrouvé inondé d'appels... Là, on se dit qu'il y a du monde qui écoute derrière.
- Et puis pendant ma tentative de record du monde où un nombre impressionnant de personnes étaient en haleine et me témoignaient tous leurs soutiens par mails, sur des forums, au téléphone... Ça venait de partout !
Fred : Oui, avoir participé à la rencontre de Trey Spruance de Secret Chiefs 3, membre fondateur de Mr. Bungle, avec mes potes Marco et Thomas au Bar'Ouf de Cholet. Mon pote lui dit que Faith No More a ruiné son adolescence et Trey lui répond, moi aussi, grand moment de rigolade sur le coup, et puis des interviews bien cools, dont une de Gui de Champi lors d'un Hellfest.
Ritchie : Plus qu'une anecdote, c'est plutôt la chance d'avoir fait une partie de mes études dans les 90's, et donc d'avoir baigné dans l'esprit Thugs de l'époque avec Black & Noir et d'avoir aussi été à l'ouverture du Chabada.

Ton coup de cœur musical du moment ?
Philippe : C'est réducteur un seul ! En ce moment, je dirais Dye Crap (Paris), Scrape (Belgique), SBRBS (Rennes) et Rest-Up (Angers).
Fred : On peut en donner plusieurs ? Fragile pour la petite touche angevine et le renouveau de la scène d'ici, le dernier It It Anita, et l'album que j'écoute en boucle en ce moment, c'est le dernier album des Jack And The Bearded Fishermen, que j'attends avec impatience à Angers pour un concert.
Ritchie : Difficile de choisir donc je vais en donner trois : It It Anita, le prochain Do Not Machine et une belle découverte qu'est Automata, dans l'esprit de ce que faisait Microfilm.

Ça dégouline dans le cornet Es-tu accro au web, aux réseaux sociaux ?
Philippe : Un peu, mais pas sur tous les réseaux sociaux.
Fred : Oui, malheureusement, ça me prend trop de temps parfois.
Ritchie : Oui, trop parfois.

À part le rock, tu as d'autres passions ?
Philippe : Ma famille avant tout.
Fred : La photo, ma femme, mes enfants et ma famille.
Ritchie : La famille, faire un peu de sport, le ciné.

Tu t'imagines dans 15 ans ?
Philippe : Pareil, voire plus impliqué car retraité (rires).
Fred : Oui avec toujours autant de passion pour la scène indépendante et la musique en général. Peut-être plus animateur radio, mais en fin de carrière professionnelle, attendant la retraite pour avoir encore plus de temps devant moi pour poser un disque sur la platine et lire un bon fanzine.
Ritchie : Non, pas forcément, en tout cas toujours dans le rock, ça c'est sûr !