NRV Promotion est une petite structure menée par Angie qui se démène pour les groupes qu'elle aide à se développer. Angie a d'excellents goûts car tous les artistes qu'elle appuie sont chroniqués chez nous... À l'occasion des 5 ans de sa structure, on la sort un peu de l'ombre pour une interview un poil plus longue que d'habitude...
Quelle est ta formation ?
J'ai faiT un BTS Communication à Paris durant lequel j'ai pu notamment faire mon premier stage en tant qu'attachée de presse dans la musique. En parallèle, je m'occupais aussi de la communication dans une association d'organisation de concerts dans le 92, MMProd, et petit à petit, des groupes ont commencé à me demander de les suivre. Après le BTS, j'ai crée NRV Promotion tout en continuant les études à l'université en communication puis en "industries culturelles" jusqu'au Master 1. Cela m'a permis d'effectuer de nouveaux stages, notamment chez PIAS.
Quel est ton métier ?
Je suis attachée de presse et manageuse pour des groupes de rock/metal en développement. En tant que manageuse, j'accompagne les groupes dans tous les aspects de leur carrière, l'objectif étant de les développer au maximum, de trouver de nouveaux partenaires pour les faire grandir comme des tourneurs, éditeurs, labels.... Cela consiste à gérer pour eux bon nombre de choses et de les accompagner au quotidien. En tant qu'attachée de presse, mon rôle est de promouvoir la sortie d'un EP, album, clip/single, ou encore d'une date ou d'une tournée auprès des médias ciblés.
Quelles sont tes activités dans le monde de la musique ?
Promotion et développement de groupe. J'officie également en tant que batteuse dans le groupe de grunge parisien Lisatyd, récemment formé en 2022. Je faisais également partie du groupe Slurp entre 2018 et 2021.
Quelle partie de ton job préfères-tu ?
Le plus satisfaisant, c'est de voir les groupes évoluer et franchir des étapes. Voir mes groupes remplir des salles comme La Maroquinerie ou le Backstage à Paris, certains se sont aussi produits pour la première fois au Hellfest ... et pouvoir les suivre également sur la route, c'est un vrai plaisir ! Le contact direct avec les groupes est aussi quelque chose de très précieux pour moi, c'est en partie pour cette raison que je tiens à rester indépendante. La majeure partie du boulot se fait via des mails, ou échanges téléphoniques, donc c'est aussi important d'aller au maximum sur le terrain avec les groupes (journées promo, concerts...) pour voir aussi le fruit de notre travail et voir quelque chose de plus palpable.
Tu pourrais bosser pour un groupe dont tu n'aimes pas la musique ?
Non ! C'est primordial d'aimer la musique des groupes que l'on défend auprès des médias et professionnels. Si on n'y croit pas nous-même, à quoi bon essayer de le promouvoir auprès des autres !
Ça rapporte ?
Il m'a fallu plusieurs années pour en arriver là où j'en suis et pour parvenir à obtenir un revenu convenable. Mais maintenant que c'est assez stable, on va dire que je ne me plains pas ! Je parviens à gagner ma vie avec un métier qui me passionne et ce n'est pas donné à tout le monde.
Comment es-tu entrée dans le monde du rock ?
Mes parents écoutaient du rock, je me suis mise à jouer de la batterie dès mes 11 ans et faire des groupes dès mes 13 ans. C'est donc venu tout naturellement, j'ai toujours baigné dans ce milieu.
Une anecdote sympa à nous raconter ?
À la base, quand j'étais au lycée, je ne voulais pas du tout faire de la musique mon métier. Malgré que j'étais musicienne, j'ai décidé de faire une école de commerce après le lycée pour faire de la finance ... Mais j'ai vite compris que ce n'était pas ma place ! Alors, je me suis renseignée sur les métiers qui existaient autour de la musique, ça ne m'était jamais venu avant. Conclusion : je pense qu'on ne peut pas vraiment s'éloigner de sa "vraie nature" et de ses vocations de base, on y revient toujours !
Ton coup de cœur musical du moment ?
Il faut savoir que j'écoute énormément les artistes avec qui je bosse. Si on regarde ma playlist de l'été, c'est majoritairement ce que vous y trouverez, ainsi que des classiques du grunge dans lesquels je me replonge en ce moment. J'écoute beaucoup le nouvel album de PÆRISH qui sortira le 18 août et celui de Sierra qui arrivera le 15 septembre. Il y aussi le nouvel EP de MATW, groupe de punk hardcore marseillais, qui sortira le 8 septembre et qui est carrément cool, bien que ce n'est pas ce que j'écoute habituellement. Enfin, il y aussi l'album de Fuzzy Grass qui sortira début octobre et qui plaira à tous les fans de bon rock psyché !
Es-tu accro au web ?
Je pense que oui, de par ma génération, on a grandi avec et puis dans mon travail de tous les jours, je l'utilise beaucoup aussi. Parfois, ça peut être aussi un fardeau et une angoisse, on est tout le temps ultra connectés et il y a des moments où j'aimerais pouvoir totalement couper mais c'est rarement possible.
À part le rock, tu as d'autres passions ?
Je fais de la photo. Évidemment, principalement de la photo de concert. Je m'intéresse pas mal aussi à la réalisation de clips, que j'ai l'occasion de faire lorsque j'assiste mon ami Simon Dagallier (Rolling Ferret Films) sur des tournages.
Tu t'imagines dans 15 ans ?
Je n'ai pas encore trop pensé à ça. Mais j'espère pouvoir continuer à exercer mon métier et développer NRV Promotion tout au long de ma carrière professionnelle.
L'actu chaude, c'est l'anniversaire, NRV Promotion fête ses 5 ans, organiser l'anniversaire, c'est du boulot en plus ou du plaisir ?
Du plaisir ! (et un peu de boulot en plus quand même). En terme d'organisation, le plus gros était de trouver le lieu. Le reste va se faire tout seul, les groupes entre eux se connaissent et ont pris l'initiative d'échanger au sujet du backline... De mon côté, je me concentre sur la communication et la promo de l'événement pour essayer de rassembler un maximum de monde.
Il y a donc une belle soirée à Petit Bain, l'affiche est alléchante, ce sont les groupes qui sont en management, la sélection n'a pas été trop dure...
Oui : Grandma's Ashes, Storm Orchestra, Howard, Decasia, Liquid Bear et Gurl. J'accompagne certains d'entre eux depuis plusieurs années donc c'était important pour moi de pouvoir fêter ça avec eux. On a aussi créé des liens forts au fil du temps, en plus d'évoluer ensemble. Le challenge, c'était plutôt de trouver un format et une salle qui me permettait de faire jouer ces 6 groupes en une seule soirée et ce n'était pas évident ... Je n'aurais pas pu choisir parmi eux et faire une soirée avec seulement 3 groupes.
Tu bosses aussi pour la promo du Motocultor Fest, ça prend beaucoup de temps par rapport au reste des activités ?
J'ai commencé à bosser dessus aux alentours de février. De février à juin, disons que c'était assez modéré et équilibré comme charge de travail. Mais sur juillet/août, on est sur la prépa de la promo des 110 groupes du festival sur place, donc là c'était quasiment du temps plein. Heureusement qu'on n'a pas beaucoup de sorties d'albums en été !
L'activité semble se développer, est-ce que tu te mets une limite ou tu pourrais recruter du renfort ?
Je ne me ferme pas à l'idée de recruter et monter une plus grosse structure plus tard mais ce n'est pas encore à l'ordre du jour.
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Merci Angie ! Longue vie à NRV Promotion.
Publié dans le Mag #57