Laurent Karila au Hellfest Avant d'aborder les questions, tu viens de réaliser un rêve de gosse en rencontrant tes idoles à Lyon, Kiss , après les avoir vus au Hellfest. Qu'est-ce que cela t'a fait ?
Kiss pour moi c'est quelque chose de très fort dans ma vie. Gene Simmons est un modèle pour moi et l'une de mes 2 idoles avec Enrico Macias. Kiss fait partie intégrante de ma vie. J'ai plein d'objets, de goodies, de vinyles, de CDs... Dans mon bureau, à l'hôpital, il y a 4 cadres avec la tête de Napoléon avec un maquillage de chaque membre de Kiss. Ils ont 50 ans de carrière, j'ai eu 50 ans cette année. À ma fête d'anniversaire, Enrico Macias est venu chanter un titre. L'un de mes cadeaux a été de rencontrer Kiss à Lyon. C'était fou ! Je me souviendrai toujours de la main de Gene Simmons sur mon épaule pendant la photo avec le groupe. Le show du Hellfest était top, je l'ai chroniqué pour Hard Force. Lyon, je le raconte bientôt ! Si tu veux me faire kiffer, offre moi un truc de Kiss !

Tu avais vu Kiss au Hellfest et si mes lectures sont bonnes, Motley Crue et Metallica font également partie de ton top 5, les deux dernières éditions du festival ont dû permettre d'assouvir ton addiction à la musique ?
Mon addiction positive, oui. Mon top 5, outre Kiss, c'est Metallica, Motley Crue, Aerosmith et Ozzy. Metallica au Stade De France, c'était dingue. Motley Crue au Hellfest aussi même si Vince Neil n'est plus au top comme avant. Il n'y a pas que le Hellfest qui assouvisse ça. Il y a les concerts toute l'année, interviewer ou chroniquer pour Hard Force et échanger sur les réseaux sociaux.

Tu as d'autres rêves que le Hellfest pourrait réaliser ?
Une journée de heavy rock US comme sur une Monster Cruise avec Ratt, Slaughter, Warrant, Poison et toute cette vague MTV...

On te reconnaît à Clisson où le public du fest n'est pas tout à fait celui des après-midi de France 2 ?
Je peux dire oui. Cette année, beaucoup plus que l'an dernier. Les festivaliers étaient super cools et témoignaient de choses hyper positives vis-à-vis de l'émission, de Faustine Bollaert qui présente l'émission, et de mes interventions. Stéphanie Guérin, la productrice de l'émission, de mon podcast Addiktion, était présente cette année au Hellfest. Certains étaient étonnés de me voir là et se sont rappelés que je portais des tee-shirts de groupe sous ma veste noire pendant les émissions. Vraiment cool !

Comment se nomme l'addiction du fait de porter des t-shirts de noms de groupes détournés à son propre nom ?
Pas une addiction (rires). Un peu narcissique (rires). J'ai de la chance d'avoir des super potes qui sont de super artistes. Seb Lemaire, un super tatoueur, m'a fait le visuel du podcast Addiktion. Merchenligne vend les tee-shirts. C'est cool ! Je le fais pour le fun. Pour l'autre tee-shirt avec Karila avec le logo de Metallica, l'histoire est drôle. J'étais au cinéma la veille de la sortie du nouvel album de Metallica avec des amis et le groupe avait prévu une application où tu pouvais mettre ton nom ou ce que tu veux à la place de leur logo sur la pochette de l'album. Je l'ai fait et posté sur Insta et FB. Mon pote Tang de Jones qui a la marque OhYeahhh m'a fait un tee-shirt, c'était une super surprise !

addict ? Dans ton livre "On n'a qu'une vie" tu titres un des chapitres "savoir doser les plaisirs sans excès", c'est aussi la recommandation de Mouss de Mass Hysteria, tout est question d'équilibre. Comment trouver cet équilibre ?
Mouss, je le kiffe, c'est THE poète urbain avec des super textes ! Tenace est canon. Il faut savoir se réguler dans la vie. Prendre du plaisir, profiter et se dire que dépasser les bornes sera néfaste à long terme. On peut se faire plaisir sans se faire mal. C'est plus simple lorsque l'on est mature et que l'on a vécu certaines expériences de vie. Adulte, nous sommes un modèle pour nos ados !

Tu parles également des addictions positives, comment faire la part des choses entre les addictions négatives et les addictions positives ?
L'addiction est une maladie chronique, donc quelque chose de négatif. Il y a des conséquences sur la santé et sa vie sociale. Peu importe que ce soit des drogues, de l'alcool, du tabac ou certains comportements, la maladie s'exprime de la même façon. Il y a fréquemment associé des maladies psychiques et physiques. Le traitement est complexe et long ! J'ai ajouté le mot positif parce que la musique peut emprunter certains signes de l'addiction comme l'envie de consommer de façon frénétique, être en manque lorsque l'on ne peut pas écouter de musique, augmenter la dose de musique tout ça dans un contexte PPRE : Passion, Plaisir, Récompense, Emotions positives !

Le metal et le Hellfest sont-ils des addictions positives ?
Le metal, oui pour moi. Le Hellfest est plutôt l'une des matrices de cette addiction positive.

Tu viens de lancer "Divan DiaboliK" peux-tu nous présenter ce projet ?
C'est un projet produit par Stéphanie Guérin de Mediawan et Reservoir Prod. L'idée est d'allonger des personnes et de leur poser 6.66 questions sur leurs plaisirs, la musique, les émotions positives, les souvenirs, le kif. On l'a testé au Hellfest avec Niko de Tagada Jones, Alex Saba mon attaché de presse, Nils Courbaron de Drop Dead Chaos et plein d'autres. Ça pourrait atterrir sur le web ou à la TV, on ne sait pas encore. On va en tourner d'autres et pas que des gens en lien avec le metal. C'est un peu une thérapie brève sur un divan mais je ne suis pas Henri Chapier !

Merci, tu veux ajouter quelque chose ou on a dépassé la dose de questions ?
Le metal, c'est vital !