Yan Cafzic Yan Cafzic Quelle est ta formation ?
Une formation familiale tout d'abord, on a beau construire sa vie au fur et à mesure des événements et des rencontres, on ne doit pas oublier la base, la formation familiale. Elle est importante parce qu'on s'en rapproche ou on s'en détache selon les cas, c'est une valeur étalon. Je pense qu'à mon niveau elle m'a servi par des valeurs de tolérance, d'écoute... et d'investissement personnel, ça m'a servi clairement pour mes activités associatives. Niveau scolaire, Bac B, quelques années de Fac en Administration Économique et Sociale sans diplôme et ça ce n'est pas facile à faire. Service militaire de 10 mois chez les pompiers, autre formation... formatrice, j'aime pas l'armée. Et puis 1995-99, le Graal, Institut de Formations en Soins Infirmiers de Mont de Marsan.

Quel est ton métier ?
Je suis donc... infirmier depuis le lendemain du diplôme, un mois de décembre 1999. Je bosse à la Clinique Jean Sarrailh d'Aire sur l'Adour, établissements de Soins-Eudes, bref soins psychiatriques, études classiques collège-lycée et équipe d'animation. Je suis au bon endroit depuis 20 ans, une sacrée équipe, un établissement beau avec une belle histoire, je peux le dire.

Quelles sont tes activités dans le monde de la musique ?
Je suis bénévole dans une SMAC à Mont-de-Marsan, le Cafémusic. La salle s'est créée fin 1995, je suis arrivé 4 mois après l'ouverture je crois, sur le concert des Sheriff dans l'équipe de backline et à la rentrée suivante j'y ai créé le Fanzine Cafzic, mon Graal associatif, celui qui rythme ma vie depuis 24 ans. Le Cafémusic le finance, l'a toujours financé, j'y ai des amis. Par ce biais j'y fais des chroniques, des interviews et des rencontres. Rapidement la Cafzic a vu l'apparition d'illustrateurs, j'ai réussi à fédérer une bonne équipe, entre 20 et 25 illustrateurs par numéros, certains sont là depuis très longtemps. Au-delà du contenu du zine, mon grand plaisir est d'assurer la "continuité", le Cafzic vit, il a une belle vie et procure de belles rencontres. En parallèle j'ai une émission radio Electric Troubles sur Radio MDM, une radio locale super dynamique, mon émission existe depuis 2004, c'est la base ou la continuité du zine.

Ça rapporte ?
Oui ça rapporte, humainement. Du plaisir, de la bataille, des beaux retours, des beaux échanges et l'impression de servir à quelque chose.

Comment es-tu entré dans le monde du rock ?
Comme beaucoup, petit à petit, les rencontres, les hasards parfois, la curiosité toujours et l'effort, parce qu'on ne rencontre pas le monde du rock sans effort. Il n'est pas forcément le plus visible surtout que celui qui m'intéresse c'est celui des "petits".

Une anecdote sympa à nous raconter ?
Parallèlement au zine et à la radio j'ai organisé pas mal de concerts sur Mont de Marsan donc pas mal de musiciens hébergés, j'ai d'ailleurs avec des amis monté une asso, Electric Troubles Production... c'est en sommeil because covid ! Je me rappelle un matin, au réveil, Chris Masuak de Radio Birdman, qui avait joué la veille dans la formation de Simon Chainsaw, en pyjama dans mon salon pour le petit-déjeuner, je garde toujours l'image en tête. Sinon une deuxième, pareil, petit-déjeuner, les Astaffort Mods toujours dans le même salon, une discussion entre les trois, des phrases qui fusent, des regards sérieux mais des mots provocs, des blagues débiles, des commentaires décalés, je ne savais plus si c'était du lard ou du cochon, et puis j'ai commencé à sourire, à rire, les mecs étaient dans mon salon comme sur scène, une régalade pour les mots.

Ton coup de cœur musical du moment ?
Je fais 80 chroniques environ par zines donc des coups de coeur du moment j'en ai tout le temps. Sur le dernier Cafzic qui vient de sortir, je dirais le nouveau Laetitia Sheriff Stillness chez Yotanka, magnifique et l'interview radio fut tout autant magnifique. Je rajoute Seized Up et son Brace yourself chez Pirate Press Rds, un membre bassiste de Good Riddance, le batteur de The Distillers, etc... forcément il allait y avoir de la tempête, de la tornade. J'ajoute King Phantom, True sign of madness coproduit par Warrior Pillow Rds, Mass Prod et Perkins Rds parce que rock'n'roll ! Intenable, Envier les vivants chez Guerilla Asso parce que les textes, Jur Sangria chez Crida Company parce que ce n'est pas mon univers musical mais niveau chanson et timbre de voix c'est génial et enfin Inflatable Dead Horse, Love songs chez We are Unique Rds parce que j'ai acheté le vinyle comme d'autres cités avant et que si je l'ai acheté c'est parce que je l'aime.

Es-tu accro au web ?
Oui forcément, c'est indispensable pour les liens, la zique, les échanges, j'y suis tout le temps mais je n'y suis jamais par ennui. J'y suis parce que j'y fais des choses qui me sont indispensables dans mes activités musicales.

A part le rock, tu as d'autres passions ?
Mes activités de zine et radio sont chronophages donc je n'ai pas le temps en plus de la famille, du quotidien, etc... de faire autre chose. Mais je ne pourrais vivre sans passion et donc sans investissement, c'est indispensable.

Tu t'imagines dans 15 ans ?
Je m'imagine dans le présent, je vis ma vie, je ne veux rien regretter donc je ne me projette pas dans l'avenir, l'avenir est mon prochain présent, je le vivrai donc au moment où il arrivera.