Dead labor est le troisième album solo de Dani Llamas, guitariste/chanteur des excellents espagnols G.A.S Drummers ayant entamé depuis un peu moins de dix ans une carrière solo. Ce sont les labels Kicking Records (Les Sheriff, G.A.S Drummers...), BlackOut Prod (Flying Donuts...) et GPS Prod (Hateful Monday...) qui ont décroché la timbale pour sortir ce nouvel effort en format LP, tandis que One Week Records, le label du frontman de Lagwagon Joey Cape) s'est occupé de la sortie digitale. Une belle équipe pour mettre en avant un très joli disque qui mérite d'être écouté. Et réécouté.
Car oui, Dead labor est un très joli disque. Le genre de disque qu'on peut écouter pour se détendre entre amis dans une ambiance folk aux accents indie pop. Loin des tumultes punk rock de son groupe principal, Dani Llamas offre une toute autre image de son talent de compositeur interprète (pour être honnête, je ne connais pas ses précédent disques) avec Dead labor. Cet album est en effet une ode aux mélodies mélancoliques, au spleen touchant et aux arrangements bien inspirés.
Puisant son inspiration dans la scène folk (l'ombre de Dylan plane sur certains titres), pop (les Beatles sont éternels) et même alternative ("Lonesome lamb" est une belle référence à Baby chaos, "Never panic" étant un petit bijou que ne renierait pas Billy the Kill), Dani Llamas propose un album riche en émotions multiples, aux chansons diversifiées et à la production impeccable. La qualité des chansons est indéniable, et l'univers que le talentueux compositeur souhaite nous faire partager est aussi délicieux qu'attachant.
Difficile de faire ressortir un titre en particulier, l'album s'écoutant d'une traite sans lassitude et privilégiant l'homogénéité plutôt que des hits et du remplissage. Il m'est difficile de trouver les bons mots pour te faire ressentir mon attachement à ce disque qui est une vraie réussite. J'aime Dead labor, tout simplement, tout comme j'aime les choses simples et belles. Et je pense que toi aussi, quand tu auras pris le temps de l'écouter, tu l'aimeras aussi.
Publié dans le Mag #32