Formation belge appartenant au collectif Jaune Orange (Girls In Hawaii, Hollywood Porn Stars, The Experimental Tropic Blues Band...), Dan San est composé de Thomas Medard (guitare, voix, mandoline, harmonica et percussion), de Jérôme Magnée, (guitare, voix et percussions, banjo, orgue), de Maxime Lhussier (basse, voix et guitare électrique), de Damien Chierici (violon), de Leticia Collet (synthés) et de Benoit Huvelle (batterie). Duo à l'origine, les liégeois ont débuté leur discographie par un EP folk acoustique remarqué intitulé Pillow en 2010. Ils assurent une série de concert incluant des festivals et des premières parties de Beirut et Bat For Lashes puis préparent Domino pendant six mois durant 2011. Ce LP, enregistré au Studio 5 à Liège par Raphaël Wynands et masterisé à l'Exchange à Londres, est sorti au début de l'année 2012.
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Dan San / Chronique LP > Shelter
Le retour de Dan San, quatre ans après un premier LP nommé Domino estimé par la diffusion de ses effluves indie-folk pleines de raffinement, permettait de savoir un peu où en était ce sextet de Liège doué comme pas deux. En septembre dernier est apparu Shelter, un nouvel album marqué par l'intervention du producteur Yann Arnaud (Syd Matters, Air, Phoenix) aux manettes et dans le rôle d'un chef d'orchestre pour guider et tempérer les ardeurs d'un groupe qui avait tendance à croire que l'abondance de pistes sonores était gage de qualité. Un bémol que j'avais signalé à l'époque dans la chronique de Domino et qui a été corrigé par une vision extérieure du projet, une première pour un groupe qui jusque là faisait plus ou moins ça à la maison. À l'écoute de ce nouveau disque, aucun doute subsiste : Dan San a subit la transformation dont il avait besoin, et bien plus encore !
Allons y tout de go, sans barguigner : Shelter est une œuvre intense, belle et touchante, trop peut-être tant chaque titre frôle la perfection. On sent que les membres de la formation ont pris un bon bol d'air frais dans leurs projets parallèles et par la même un recul profond pour aborder l'heure des remises en question. Dan San a su avec sa nouvelle œuvre aller à l'essentiel, éviter la grandiloquence et composer dans le but de toucher en plein cœur par le biais d'une pop limpide aux harmonies frissonnantes. L'efficacité du mixage de chaque instrument a sa grande part de responsabilité dans tout ça, à l'image de la devise des trois mousquetaires : "un pour tout, tous pour un". En effet, la cohésion se ressent fortement dans cet album à commencer par la multiplicité des voix envoûtantes qui traversent le disque, qu'elles soient "lead" ou "backing", tout le monde participe à l'ouvrage.
Sans renier ses bases folk ("America", "Nautilus I") et ses mélodies tutoyant les cieux ("Red line", "Call me", "Gone home"), Dan San sait aussi placer quelques soubresauts rock (le début de "Ocean", le refrain de "Nautilus I") et de petites pépites pop irrésistibles ("Dream") en se plaçant presque naturellement sous l'influence des ténors du genres (Syd Matters, Fleet Foxes, Grizzly Bear). Avec Shelter, le sextet liégeois vient de réaliser son album le plus abouti, un voyage sonore éveillant l'imaginaire pendant les 40 minutes que vous n'hésiterez surement pas à renouveler car son potentiel addictif est épatant.
Dan San / Chronique LP > Domino
C'est armé d'un EP titré Pillow que les Belges de Dan San ont fait parler la poudre sur les planches des festivals et autres SMAC belges et françaises lors de sa sortie en 2010. Les sept balles de ce petit disque n'étaient pas assez nombreuses : au début de l'année 2012, Domino devient le premier album de cette formation qui a fait de l'indie-folk son cheval de bataille. Six mois de travail pour en tirer treize titres mettant en exergue la qualité d'un songwriting mature et riche en harmonies. Le label Jaune Orange, (The Experimental Tropic Blues Band, My Little Cheap Dictaphone), a eu bon flair en dénichant ce talent dont les références oscillent, selon les intéressés, entre un Grizzly Bear, un Syd Matters ou encore un Fleet Foxes.
Domino est un programme où l'auditeur butine chaque titre pour recueillir son moment de grâce. Les magnanimes arrangements aidant, Dan San s'est tenu avec soin à conjuguer avec ténacité les consonances de cordes (guitares, basse et violons) guidées par des voix et des chœurs d'une sensibilité poignante et stimulante avec en retrait cette percussion qui résonne plus ou moins discrètement. Pour un premier album, ces Belges mettent la barre haute et semblent avoir déjà compris le concept de la chanson qui vend sa part de rêve : dans la douceur des chants en totale osmose, l'amplitude graduée des accords de guitares qui s'enchevêtrent au son d'un violon mélancolique (parfois un piano, selon l'envie) triomphe.
Dan San ne déguise pas l'exubérance dont il fait preuve par moment. A raison peut-être, le style l'exigeant à coup sûr. A défaut d'être une calotte justifiée justement par ce manque de caractère, de volonté de bigarrer son folk, Domino reste néanmoins une bonne découverte dont nous avons pu constater les effets il y a peu au festival de Dour.