Après deux mois de riffs, de larsens, de hurlantes et de rage, il est bon d'écouter d'autres trucs voire de ne rien écouter du tout. D'autant plus que c'est l'heure du bouclage, le téléphone sonne, il faut relire, couler, déplacer, répondre aux derniers mails, relancer les Guillaume qui auraient dû rendre leurs derniers papiers la semaine d'avant, bref, c'est un peu le chaos organisationnel et la moindre touche de sérénité est la bienvenue, alors tu peux tenter des postures de yoga devant ton ordi, te gaver de thé à la camomille ou en profiter pour écouter la dernière production de Dakota Suite & Quentin Sirjacq. Comme Wintersong nous avait laissé sur notre faim, on profite encore davantage de The indestructibility of the already felled, guitare sèche, piano délicat et parfois chant tout en douceur délivrent des pépites soft pop qui apaisent et permettent de faire le vide autour de soi. Alors, tu ne connais pas forcément les joies d'un bouclage mais tu peux avoir envie d'évasion, de te mettre dans une bulle de coton, de laisser ton esprit divaguer entre le Nord des Etats-Unis et le Japon en passant par l'Angleterre et Paris, tu peux te laisser bercer et bouleverser par ce profond nouvel album qui offre bien plus qu'un simple panorama en noir et blanc.
Publié dans le Mag #41