Curtiss sous l'objectif Curtiss sous l'objectif Simplicity, c'était en 2005 déjà, que s'est-il passé pour Curtiss depuis tout ce temps ?
Rien (rires). Non plus sérieusement, déjà on a pas mal tourné pendant les deux années qui ont suivies la sortie de l'album, puis à partir de 2008, on s'est remis à composer. Et comme, on a pris notre temps, nous voici avec de nouveaux morceaux...

Donc maintenant, il y a ce nouvel album dans les cartons depuis quelques temps, vous en êtes où exactement ? Comment va-t-il sonner ?
Il est quasi intégralement écrit, on doit affiner deux ou trois petites choses mais sinon il est prêt à être enregistré, on démarche actuellement un label pour concrétiser ça. Concernant son contenu, on peut dire qu'il sera disons plus rock... ça ne veut pas dire qu'il sera moins pop, mais il sera plus "direct", c'est un peu le mot clé...

Rétrospectivement, c'était assez curieux de vous voir chez Customcore Records, qui n'est, a priori, pas vraiment proche de votre univers musical. Comment ça s'est goupillé ?
Assez naturellement on doit dire. Mika, le boss du label voulait à l'époque élargir le spectre des groupes de chez Custom et nous a proposé de sortir Simplicity. C'est aussi simple que ça, on ne s'est pas trop posé de questions.

C'est vrai, maintenant que j'y pense, il y avait également les Welcome to Miami dans un registre plus "léger". Vous n'envisagez pas de sortir le prochain avec lui ?
Et bien finalement, CustomCore s'est pas mal recentré sur le hardcore (Hate Me Tender, In Other Climes, Primal Age etc... NDR), ça devient maintenant très éloigné de ce qu'on fait.

Concernant votre manière de composer, comment ça se passe au sein du groupe, ça se passe de manière collégiale entre vous cinq ?
Oui, on n'a pas de règle prédéfinie, mais ça part souvent d'une idée que l'un lance et sur laquelle les autres rebondissent. Parfois, l'un d'entre nous arrive en repète avec une idée et on la creuse ensemble. Après, on est assez exigeants avec nous-mêmes, ce qui explique aussi le fait qu'on prenne pas mal de temps pour écrire nos morceaux. Et ça ne nous empêche pas d'en jeter certains après les avoir parfois testé en live, quand on s'est rendu compte que ça n'allait pas vraiment. C'est vrai qu'en plus, on n'est pas du genre à écrire 30/40 morceaux pour en mettre 12 sur le disque. C'est plutôt 14/15 et 12 qu'on met en boîte...

Et l'écriture des textes, j'imagine que c'est plutôt le rayon d'Alex... tu t'inspires de quoi pour coucher des mots sur papier ?
Oui, ça c'est pour moi. Disons que sur ces nouveaux morceaux par exemple, je m'inspire de ma vie, du quotidien. Et il faut savoir que parfois, on est en répète et c'est un riff qui m'inspire une phrase par exemple, ça vient naturellement, mais c'est vrai qu'avec le temps, j'essaie de travailler ça.

Chanter en anglais, ça s'est imposé naturellement ?
Oui, carrément. On ne s'est en fait jamais posé la question, c'était comme ça, presque évident. Même si aujourd'hui pour percer, ça serait sans doute plus simple de faire du Christophe Maé et de chanter en français mais bon, ce n'est pas nous. Tout simplement.

Récemment vous avez (re)sorti Simplicity au format digital via la plate-forme Believe Music, c'est une manière de se rendre un peu plus accessible ? De suivre la vague...
Le "support" digital c'est le moment, même si c'est une question de mentalité après. Le vrai débat, c'est plutôt un rapport au prix. Tu trouves des disques "physiques" à moins de 12/13 euros (voire moins maintenant) et tu peux chopper des Mp3 pour 9/10 euros l'album, la différence est bien trop faible. D'autant que la qualité sur morceau téléchargé n'est pas du tout la même. Après c'est vrai qu'iTunes c'est bien sympa même si pour la plupart d'entre nous, on est très attaché à la notion d'objet tangible, du CD que tu peux avoir en main, le livret, la pochette, tout ce qui fait un peu la magie du truc.

J'ai un peu cherché, mais sans rien trouver. Vous n'avez aucun projets parallèles à Curtiss ?
Non, c'est tout pour le groupe...

Pourquoi ce nom Curtiss au juste ? Il y a un sens caché derrière ça ?
Euh non, rien.... ça sonnait bien c'est tout. On s'est parfois posé la question a posteriori mais finalement non, on aurait bien voulu, on avait pensé à Ian Curtis (leader trop tôt disparu de Joy Division NDR)...

J'avais pensé à Curtis Mayfield...
Oui également, mais en fait, on n'a vraiment grand chose à raconter derrière ce nom.

Puisqu'on en vient à parler des influences potentielles, quels sont les groupes que vous écoutez en ce moment ?
C'est assez varié tu sais, mais on peut citer Kings of Leon, Interpol, Editors comme du classique avec Rachmaninov, Karl Orff, Wagner etc...

Dernière question et sans doute la plus intelligente (rires) : la dernière fois qu'on devait se voir, vous deviez jouer un set acoustique dans un pub d'Aix annulé pour cause de neige. Là, on approche du printemps, il a fait beau et bien chaud ces deux dernières semaines, vous jouez et voilà qu'on se les gèle, vous le faites exprès ou bien ? C'est le karma ?
Tu ne crois pas si bien dire... On a la guigne avec ça et là c'est rien. Tu peux être sûr qu'à chaque fois qu'on joue, il pleut. Et ça encore, ça passe. Mais c'est pareil pour tout le reste. Du style, on va en studio, on enregistre et le disque dur crame... que des conneries comme ça. On est un peu poissards pour ça.