La route jusqu'au premier album a été longue pour ce quintet originaire de Caen, en 2000 cela fait en effet 6 ans que le groupe existe. Avec les moyens du bord, ils enregistrent une première démo 4 titres en 96, les concerts s'accumulent et permettent la sortie d'un Ep en 98. Un mini-album qui va arriver jusqu'aux oreilles du grand manitou suisse David Weber qui va accepter de produire la musique du Creep Athletic Club. Une musique qui emprunte ses lignes directrices à la scène alternative indépendante, Portobello Bones, Drive Blind, Tantrum et les autres mais qui y mêle le passé des guitaristes à savoir celui Sylvie qui est passée par le conservatoire classique, celui de Topette fan de Flamenco et celui de Fra qui a passé plus de temps avec le gros son qu'avec une guitare folk... Le jeu de ces 3 guitares est nettement mis en valeur, il suffit d'écouter "Unnatural Vice #2" pour comprendre tout l'intérêt de cette opération... Le chant de Fra, la batterie de Mamat ou la basse de Manu complètent la bande son de l'équipe. Quelques samples sont aussi de la partie mais c'est juste pour introduire quelques titres par-ci par-là... Des titres qui, à l'image de la pochette (un modèle de recyclage puisqu'elle a d'abord servi à Greenpeace !), invitent à une prise de conscience sur l'état de la planète (que les humains sont en train de tuer ?). "Sea disaster, source of danger, how much time do we need to react ?" Eux, ont réagi avec un album, aidés par les gens qui leurs faisaient confiance, ils sont donc allés à Genève pour l'enregistrer (Studio des Forces Motrices). De l'épicerie du quartier ils sont passés à la grande distribution avec Timer Records et Wagram et aujourd'hui ils vont donc défendre cet album à travers la France...
Le groupe a conservé la même équipe et est de retour 2 ans plus tard avec L'air, l'eau, la terre et nous....
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Creep AC / Chronique LP > L'air, l'eau, la terre et nous...
Creep AC a changé une chose, mais une chose qui change tout... Les textes sont désormais en majorité en français. Et si musicalement, le groupe est toujours très bon, notre attention se porte plus sur leurs textes slogans que sur leurs rythmes et leurs riffs. Leur rock pressé passe au second plan derrière leurs textes militants. Et là où des groupes engagés comme Rage Against The Machine ou No Place For Soul arrivent à délivrer leur message sans nous faire sourciller, Creep AC tombe dans le ridicule de l'écologisme naïf à tout va. La monothématique de l'album devient de la monotonie, même les titres en anglais en patissent. Le chant en français est assez mal tenu (la comparaison directe avec Virago sur "Avril amer" était risquée...), les textes oscillent entre crise rebelle typique des adolescents verts et antimondialistes et petits vieux qui clament "y'a pu de saison"... L'écologie défendue dans cette album est risible, l'environnement aurait besoin de bien plus que ces complaintes sur les pluies acides et les marées noires pour survivre à Roselyne Bachelot... Les idées musicales de Creep AC sont ainsi gachées par des textes sans génie et lassants, on se demande si le groupe ne ferait pas mieux d'écrire des "brulots" (?) pour Greenpeace, les défenseurs partials d'une écologie loin d'être planétaire, tant le travail semble fait qu'à moitié (oui, Greenpeace ne s'attaque qu'à ceux qui ne les subventionnent pas, les USA sont les premiers pollueurs mais distribuent les dollars, les actions pro-environnementales sont donc limitées sur leur territoire...).
L'air, l'eau, la terre et nous... est donc un gachis, gachis de plans soniques éclipsés par des textes, gachis d'idées vertes qui tournent au risible. Après un si bon premier album, il est vraiment dommage que le groupe n'ait pas gardé la même ligne.
Creep AC / Chronique LP > Do the humans kill the earth ?
Le Creep Athletic Club a enfin une vraie équipe de 11 joueurs ! Après avoir fait un peu de foot en salle et en effectif réduit, les voilà qui sortent au grand jour avec les 11 membres de leur Do the humans kill the earth ?. C'est une équipe faite d'individualités fortes et parfois marquées mais qui forment un tout assez homogène et qui progresse. La seule question à laquelle on ne peut répondre, c'est dans quelle division jouent-ils ? Celle du rock alternatif est un peu trop commune et surtout fourre-tout...
Mais voilà, quand on associe une défense plutôt latine, entre artistes brésiliens ou argentins pour le côté accoustique tout en douceur à une attaque nordique, entre anglais qui vont au charbon et allemands qui ne font pas dans le détail, on a une drôle d'équipe... Le liant, le relais, le meneur de jeu, c'est le chant, pourtant s'il est mis en retrait par le préparateur physique suisse qu'est David Weber, sa force motrice fait qu'il couvre tout le terrain, sans relâche, parlant dans le bon ton à sa défense comme à son attaque. S'autorisant même quelques fantaisies comme une Burning Heads sur "Broken Nation", le titre phare puisque c'est delà que le schéma tactique de la tête pensante du groupe qui tient à protéger les vertes pelouses. Entre les phases défensives ("Under water", "This is not for me") et l'attaque ("Eye screen", "Wasted"), le fameux jeu de transition fait merveille, les ailiés relayeurs marient les deux type de jeu comme à l'entraînement et c'est un régal de les voir évoluer ensemble ("R.C.V.", "Unnatural Vice #2"). La bon ambiance au sein du groupe fait que l'équipe joue relâchée et ne rate pas une occasion de montrer sa joie ou son spleen de manière tapageuse ("Tales of today", "Reflet"). Bon, il va falloir vérifier si elle tient la route toute la saison pour pouvoir rester en D1, en tout cas pour jouer l'Europe, il faudra attendre...