The Craftmen Club-Le Klub The Craftmen Club-Le Klub La musique de The Craftmen Club commence à bien être connue maintenant. Par contre, vous, on vous connaît moins bien. Vos débuts avec la musique en groupe, ça date de quand ?
Steeve (chant et guitare) : J'avais 15 ans je crois. A partir du moment où j'ai eu une guitare en fait.

Vous faîtes dans le même style de musique depuis le début ?
S : Ouais, on est là dedans depuis le début. Au départ, c'est vrai qu'on faisait plus des trucs à la John Spencer et puis on a évolué avec le temps sur chaque album. Le but étant de nous surprendre et le public avec.

The Craftmen Club, ça a débuté avec vous trois ?
S : Non. Moi et Yann avons commencé ensemble il y a 9 ans. Et Marco, ça fait 4 ans qu'il est avec nous.
Marco (basse) : Je suis le troisième bassiste !

Vous êtes bretons. Y-a-t'il des groupes de là bas avec lesquels vous avez grandi ? Des groupes que vous avez côtoyé ?
S : Tu sais, des groupes à Guingamp à part Bébert et Compagnie...
Yann (batterie) : Il y en a pas beaucoup en fait !
S : Le seul groupe qui a sorti un disque en même temps que nous et avec qui ont a fait une tournée, c'est The Elektrocution et ils ne sont pas bretons.

Quels sont les groupes qui vous influencent le plus ?
S : Il y en a un paquet et puis ça dépend aussi des périodes. Je te citerais plus des noms d'artistes qui m'ont mis une claque en live comme 16 Horsepower ou Nick Cave. Eux m'ont laissé vraiment quelque chose. Après, j'écoute plein de trucs différents mais de là à te donner des influences...

Vous tournez pas mal, comment réagit le public à vos shows ?
S : Il y a beaucoup de curiosité étant donné que le disque vient de sortir et qu'il y a pas mal de promo. Après, au niveau des réactions, ça dépend des salles.
Y : Parfois ça donne des coups, parfois ça bouge pas du tout. En fait, on a un public assez âgé, dans les 25-30 ans (rires).

J'ai vu que vous faisiez 4 dates au Japon ! Vous appréhendez un peu ? Vous êtes fin prêts ?
Y : Konnichiwa ! (rires)
S : C'est la ville qui peut nous faire peur. Mais c'est super, il y a des groupes français comme Tahiti 80 qui ont déjà fait des dates là bas et qui disaient que c'était magique. C'est une autre planète, carrément.

The Craftmen Club - Thirty six minutes
Thirty six minutes est sorti le mois dernier. Quels retours avez vous ?
S : Les critiques sont très positives. Pour l'instant, on s'est fait descendre nulle part. Donc, ça va pour nous !

Est-ce vrai que les chansons ont été enregistrées en une prise ?
S : Non, pas tout à fait. C'est le cas pour les instruments mais pas pour le chant et évidemment les guitares et autres instruments additionnelles comme le banjo.

Avec le recul, quelles sont les principales différences entre ce dernier album et les anciens ?
Y : Le son ! Ça n'a rien à voir. Les anciens, c'était plus garage, moins produit et moins peaufiné. C'était également plus direct, ça sortait de la console avec des erreurs, un coup de mix et voilà.
S : En gros, la principale différence est qu'avant c'était vintage et maintenant c'est plus un son de notre époque, plus compressé.

Le clip de "Desert land" a été réalisé récemment, vous pouvez nous en parler ?
S : Henri Jean Debon a fait le clip. Il a travaillé pour des groupes comme Noir Désir, Dionysos et plein d'autres dont j'ai oublié les noms.
Il avait écouté "Desert land" sur notre Myspace et ça lui a plu. Alors, il nous a contacté et nous avons accepté. Au final, nous avons fait trois clips avec lui dans la même logique. Il s'agit de trois shows live. Il est venu chez nous et nous avons essayé de ramener le plus de monde pour figurer sur le clip.

Vous avez une anecdote sur ce clip ?
Y : Trois blessés !
S : C'est dû à l'engouement des figurants, ils se sont prêtés au jeu. Et en plus, on a fini à 23h le dernier jour.
Y : Ça fait à peu près 10h de pogo ! C'était plus éprouvant pour eux que pour nous.

Vous utilisez des samples sur scène. L'idée d'ajouter une personne dans le groupe ne vous a jamais traversé l'esprit ?
S : Vu que ce sont des samples de banjo qui ne sont finalement pas beaucoup présents dans le set, je n'en vois pas trop l'intérêt. En plus, le niveau sonore est tel qu'il serait assez difficile de ressortir ça en live. Et puis, c'est une question pratique aussi. J'aime bien le côté cyclique, ça donne un petit côté moderne en plus. Sur l'album, par contre, les banjos sont joués par Gabriel Barry, ce ne sont pas des boucles.

Le nom de Gary Blood revient régulièrement dans vos paroles. Qui est-ce ?
S : Il représente un peu le mal que les gens ont en eux. C'est quelque chose de très sombre. On a mis ça sur un personnage et ça peut représenter aussi beaucoup de choses.

Lisez-vous la presse musicale, fanzines ou webzines ?
S : J'ai eu toute une période comme ça où je lisais des trucs comme Abus Dangereux ou Kérosène. Maintenant, je suis un peu largué avec ça surtout avec les webzines. J'ai pas Internet donc je suis pas au contact de cette presse web. En fait, je lis surtout les articles nous concernant. Mais je ne sais pas si les webzines ont le même impact que la presse écrite, le fanzine ou la radio par exemple.

Justement, ça tombe bien, je voulais vous demander si vous faisiez une différence entre un journaliste de presse écrite musicale dont c'est le métier et des gens comme nous qui parlons autant de la musique mais bénévolement.
S : Je trouve ça bien ce que font des gens comme vous, chroniquer des disques, tout ça. Mais en même temps, ça veut dire que tout le monde peut le faire !
Y : Les gens, en général, accordent moins de crédibilité aux webzines surtout ceux qui cassent du sucre sur des groupes gratuitement.

Pour terminer, si une bonne nouvelle devait vous être annoncée, ce serait laquelle ?
S : De jouer au Japon ! (rires) Jouer en tête d'affiche des Vieilles Charrues. Une bonne nouvelle...Une tournée mondiale ?