Crackmind

Biographie > le projet Crackmind

Crackmind est une expérience avant d'être un groupe. Une expérience née d'Internet et un phénomène qui va se développer davantage dans le futur grâce à la démultiplication de la communication. Crackmind avant d'être "un groupe" est la somme de 4 individualités, Alcatraz qui s'est chargé des guitares, de la programmation & du mix et qui est le principal animateur du projet, Ø batteur & chanteur (prononcez [Phi]), No D. chanteur & auteur de des textes et Rv bassiste, 4 personnalités qui composent ensemble... à distance ! Séparés géographiquement, les Crackmind se débrouillent donc pour créer via le web et leur site. C'est entre avril et septembre 2001 que les 4 titres réunis dans le maxi The way i kill people... sont enregistrés.
La dérision et l'autodérision habitent l'esprit des gars (cf le site et l'artwork du CD qui comporte une partie multimedia) mais la musique est plutôt sérieuse et bien foutue vue les conditions... Les Crackmind ont dans l'idée de continuer à créer des morceaux et à terme de passer du virtuel au réel en se rencontrant dans la vraie vie (la seule qui compte, Only Real Life Matters) pour partager les plaisirs de la scène ensemble...
Sur le même principe, ils ont récidivé en enregistrant un nouveau maxi entre avril et juin, ce MindQuake sort à l'automne 2003.
En 2005, changement de personnel avec l'arrivée à la basse de Caps et à la batterie de Goss, le combo sort Shakearth à l'automne.
En 2006 Lumber Jack remplace Goss et au printemps 2007, le nouveau bébé de Crackmind met le feu sous le nom de Call mind-1-1.
Pour nous faire patienter jusque 2009 et un album, on a le droit au maxi A rose may fly... le 13 septembre 2008, ne dérogeant pas à la règle, ils ont changé de bassiste (bienvenu à Max) depuis la dernière sortie...

Crackmind / Chronique EP > A rose may fly...

Crackmind : A rose may fly... 2003, 2005, 2007... on pouvait attendre la suite de Call mind-1-1 pour 2009 mais Crackmind devance l'appel avec un nouveau maxi dès septembre 2008 : A rose may fly..., 4 titres qu'on pourrait retrouver sur l'album à paraître. Malgré un énième (qui arrive à les compter ?) changement de personnel, les nordistes ont gardé leur style bien à eux, il faut dire que la voix de Normann est facilement identifiable quand on suit le groupe depuis ses débuts. A y regarder de plus près, la principale évolution, c'est le style d'artwork ! Toujours signé de leurs mains, le dernier en date est très travaillé et très sombre, le temps de la déconnade et des jeux de mots semble passé, place à l'illustration classe qui ne reprend pas forcément le (vieux) logo du groupe. C'est un autre style, certainement plus accrocheur, sérieux et proche de ce qu'ils font musicalement. Encore que le groupe conserve son humour, ou alors je me fais des films sur la référence du titre "Golden wave" (car après tout, il se pourrait qu'ils fréquentent ce lieu de débauche mais cela ne nous regarde pas...) et le sens du jeu, les titres "Rose" et "Mayfly" ne peuvent se suivre par hasard sur un maxi intitulé A rose may fly....
Guitares lourdes (même si un peu étouffées par la production, le groupe a tout fait tout seul) et tranchantes, pas avares de solo, les deux guitaristes s'en donnent à coeur joie pour zébrer les ambiances ou durcir le ton, car on navigue toujours entre rock and roll et métal, quelques mots gutturaux se faisant même entendre sur "Mandrake". Les textes en français ont quasi disparus (il en reste sur "Rose") et ce n'est pas plus mal... Si pas mal de groupes aimeraient avoir une production correcte, ce qui est le cas ici, j'attendais mieux de Crackmind qui semble stagner à ce niveau. Pour l'album à venir, il faudra vraiment franchir un pallier, il faudra aussi remettre à plat certaines compositions comme "Golden wave" et son riff offensif ultra évident. Mais comme Crackmind est un groupe qui aime relever les défis, faisons leur confiance...

Crackmind / Chronique LP > Call mind-1-1

crackmind : call mind-1-1 Pas de surprise avec ce nouvel album de Crackmind, que l'on jette un oeil ou une oreille sur Call mind-1-1 on se retrouve rapidement en terrain connu (pour peu qu'on ne découvre pas le quintet nordiste avec cette quatrième production). Petit jeu de mot dans le titre de la galette, artwork en adéquation avec à la fois l'image du précédent et ledit titre (pour ceux qui ne comprendraient rien à l'anglais, "mind" ressemble un peu à "nine" quand on le prononce vite, et si on fait le 911 sur un téléphone américain, on obtient les urgences de la police, et c'est dans "Beast" qu'on a besoin de call mind-1-1), à l'intérieur, l'image gravée sur le CD est un vieux cadran de téléphone (avec deux 1) et quand on l'enlève on découvre un barillet de revolver et 6 balles prêtes à l'emploi...
Musicalement, c'est toujours du bon rock n roll avec une pointe d'agressivité ou de douceur selon les plages. On trouve à nouveau deux titres en français ("Sans elle" et "Suspension") et même constat que précédemment, j'ai toujours beaucoup de mal à accrocher. Peut-être que je n'arrive pas à associer ce genre de musique avec notre langue, étrange car il n'est pas non plus spécialement associé à l'espagnol et j'aime bien les quelques phrases -(r)évolutionnaires- de "Pesos" qui confronte les langues de Bush et Thatcher à celle de Chavez et Bolivar. Le reste est en anglais et le timbre de voix de Normann correspond davantage aux sonorités et à la rugosité des guitares.
Ce Call mind-1-1 apporte tout de même deux surprises, et je pourrais presque dire "deux reprises"... Une reprise d'eux-même avec la "Ballad of the ugly" qui était déjà présente sur la démo MindQuake, elle est ici rafraichie et excite toujours autant les tympans de par sa variété et grâce à son envolée finale. Une autre totalement extérieure puisque c'est le cultissime "Hurt" de Nine Inch Nails qui subit une transformation totale pour se fondre dans l'esprit Crackmind, une réussite totale si on fait partie de ceux qui acceptent qu'un titre peut être arrangé par d'autres à leurs sauces pour lui donner une nouvelle vie. Là, c'est réussi.

Crackmind / Chronique EP > Shakearth

crackmind : shakearth Malgré la modification du line-up, CrackMind continue d'avancer avec ses deux membres fondateurs aux manettes, ils gèrent tout (composition, enregistrement, artwork...) et font ça avec brio. Comme toujours, la pochette passe un message à celui qui ne connaît pas le groupe, un shaker avec leur logo, une ombre diabolique et un titre, Shakearth, qui annonce que ça va secouer... CrackMind décline l'idée du shaker partout depuis le livret jusqu'au site officiel (crackmind.com) et nous sert donc de nouveaux titres. S'ils sont toujours trés rock, ils s'éloignent un peu du grunge Seattlien pour se rapprocher des rares groupes français à avoir suivi l'exemple de Mad Pop'X, Crackmind débute même son EP avec deux titres chantés en français : "Le prochain lot" qui alterne entre rythmes marqués et envolées claires et un "Faux-frère" plus lancinant et tiraillé, le chant en français m'a quelque peu décontenancé et je ne m'y suis pas fait, je préfère largement les titres en anglais, ils reviennent en partie avec "Rock n' dance" et son groove endiablé, les guitares s'amusent davantage et si les couplets sont discrets (et en français), le matraquage du refrain fait très vite effet... Si j'ai du mal avec le français, c'est peut-être à cause de "Millenium baby", titre poussif et lassant... Rien à voir avec le suivant "AlcaNod", une complainte chaleureuse, profonde, prennante, Alcatraz à la guitare et Normann au chant, c'est un duo sur lequel on peut compter ! Et c'est la fin officielle de ce maxi... En bonus, on a encore deux titres et pas des moindres car ils sont excellents ! "Grace" et "Turn" jouent sur les variations du chant (faut-il préciser en anglais ?), donne davantage d'espace à la basse... La limpidité de "Grace" est aussi agréable que les riffs rageurs de "Turn", deux titres indispensables ! En les ajoutant au track-listing de base, CrackMind ne fait pas qu'allonger la durée de son EP (prés de 35 minutes !), il lui donne aussi davantage de consistance...

Crackmind / Chronique EP > MindQuake

crackmind want more sign here MindQuake continue d'emprunter la voie tracée par The way i kill people..., la pochette détourne habilement le sacro-saint dollar (il y a bien que 7 différences !) et porte la marque de Crackmind. Comme on en veut plus, on signe et on balance le skeud dans le lecteur. 3 titres, un quart d'heure (pile poil) de musique et des progrés notables sur le son, les compos bien architecturées tiennent bien la route et l'ensemble sonne davantage comme un groupe bien connu... Pearl Jam. C'est certainement au chant qu'est du cette comparaison, ou en tout cas, cette façon de chanter, très proche de celle d'Eddie Vedder (sur certains passages de "The boat" ou "Hero", c'est flagrant), c'est donc chaleureux et ça appelle le contact avec l'auditeur (ne répète-t-il pas qu'il dépend de nous ?). La musique est dans le même esprit, des guitares qui n'en font pas trop, des rythmes mesurés qui s'accélèrent juste quand il le faut, Crackmind ne se laisse pas emporter par son élan et domine totalement ses compositions. Les deux premiers titres ont quelques attaques bien senties, le troisième est comme son nom l'indique une ballade "Ballad of the ugly", slow lancinant de guitare acoustique (même si l'arpège est un peu classique) et de voix murmurante ou plaintive sur fond de contrebasse et de charleston étouffées, ce titre nous renvoie au dollar et aux influences américaines que le groupe ne renie pas.
A l'instar d'un Highlight, les Crackmind, marqués par un groupe emblématique, font du bon rock, le leur, un rock qui mériterait davantage d'attention de la part des fans du groupe de Seattle qui semblent oublier que des français peuvent s'en sortir dans le même créneau.

Crackmind / Chronique EP > The way i kill people...

crackmind theway i kill people La première idée que l'on se fait d'un groupe qu'on ne connaît pas, c'est son nom, là Crackmind n'évoque pas de style particulier, on regarde donc l'artwork du CD et là, interrogations... Qu'est-ce que c'est que ça ? Un mec déguisé en lapin avec un fusil à pompe posant devant un reste de char d'assaut de la Première Guerre Mondiale et un mec en costume d'époque... Un titre frontal The way i kill people... ("la manière dont je tue les gens..."), le logo du groupe et un avertissement à l'américaine "parental advisory : explicit rabbit", le tout passé au filtre rouge/orange/jaune. On pourrait s'attendre à du métal, un truc ultra-violent et délirant et quand le CD diffuse sa musique, ce n'est pas le cas. On a le droit à du rock, certes assez "lourd" dans les attaques de certains riffs mais rien de violent, "My face", premier titre est le plus "dur", il laisse pourtant l'auditeur se prendre au jeu de la mélodie avec un chant très chaleureux sur les couplets, une chaleur très seventies ou Weakidsienne, puis une deuxième voix (voire une troisième) qui jouent sur un registre plus grave ou plus plaintif. Guitares en promenade sonore ou en riffs hachés, ça reste du rock alternatif. Seul petit hic, la qualité de la production qui étouffe un peu tout et qui plombe la batterie, mais quand on connaît le processus de création du groupe, on oublie ça rapidement et çe n'est finalement pas si dérangeant. "Grace" dans la même veine est plus pop et plus pesant à la fois, plus dépressif, avec une basse plus présente et des petits samples bien placés. Le refrain est très beau, classique dans les riffs et les relances mais efficace en diable. Les samples lancent "Crash" dont l'ambiance est immédiatement plus industrielle, rythme binaire, chant plannant et le côté rock reprend le dessus à grand renfort de guitares, le jeu des chants et des guitares est toujours très bien ficelé. Voilà, c'est tout pour les titres "normaux" de Crackmind, le dernier "Viral" est un instrumental né de l'esprit d'Alcatraz, samples et nappes de synthé font de ce titre, une pause electro sombre et inquiétante. C'est assez différent du reste, mais pourquoi pas ? Hein ? Pourquoi pas finalement ?