Cortez - Thunder in a forgotten town Six coups, six brûlots stoner rock qui dépouillent, à l'heure de son premier EP, le bien nommé Thunder in a forgotten town, Cortez (stoner) impose irrémédiablement sa marque sur la scène US avec un effort inaugural en forme de démonstration. Un gros son, puissant, sulfureux mais d'une limpidité extrême, des riffs 90's d'une froide efficacité, une reverb héritée elle des monstres sacrées des années 70, des mélodies ténébreuses aux relents éthyliques : en clair que du lourd qui tâche. Cortez (stoner) c'est tout ce qu'il faut pour faire un bon disque de stoner qui décrasse sévèrement les écoutilles... et même un peu plus.
"The High life" pose d'entrée les bases d'un rock incandescent, lourd, caniculaire et bien graisseux, histoire de se dérouiller tranquillement les articulations. Le groupe met tranquillement en marche l'usine à riffs et déjà, on se doute que l'on va s'en prendre plein les tuyaux. Un groove phénoménal, des riffs lancinant et une mélodies vénéneuse qui parcourt lentement notre épidemre, remontant le long de l'échine et s'insinuant inexorablement dans notre cortex pour accomplir son oeuvre : nous rendre complètement addict. "What have you done ?" et surtout l'énormissime "The ocean" explosent les enceintes. Cortez (stoner) déroule sans ciller et le résultat est d'une maîtrise irréprochable doublée d'une efficacité assez impressionnante à ce niveau.
Le groupe a beau débarquer tout droit du continent Nord-Américain, il renvoie autant à la scène stoner/metal/doom US (High on fire en tête...) qu'à la vague scandinave qui déferle sur le vieux continent depuis quatre/cinq ans (Deville, Generous Maria, Rite...). Riffs de mammouths (en rut... sic), duo basse/batterie qui, rythmiquement, assure le tempo sans sourciller, une force de frappe implacable, à l'impact, Cortez (stone) fait autant de mal que la première ligne du XV "all black" (c'est dire...). "Lost control", c'est la grosse baffe stoner en pleine face. Pour le coup, les bostoniens le gardent justement ce contrôle et envoie du bois à tout va et sans pour autant forcer le trait. Après une telle claque, difficile de s'en remettre comme ça, alors les stoner guys répondent à la douleur par la douleur, soignant le mal par le mal en enchaînant sans une once de répit avec l'incisif "Stone the bastards" (tout est évidemment dans le titre). Un ultime "Floodwater rising" fleuve et d'une rare maîtrise, Cortez (stoner) livre avec ce Thunder in a forgotten town, un EP terriblement efficace et sauvagement électrique... A suivre de très près...