Rock Rock > Cooper

Biographie > Une Haye d'honneur...

Mon copain Mimi parle beaucoup, mais c'est (presque) toujours pour la bonne cause. Et quand on en vient à parler musique, on pourrait y passer des heures. Si bien qu'en évoquant le cas Cooper, le bonhomme n'est pas avare en bons mots. Ne connaissant pas alors beaucoup le groupe, et la biographie "française" étant assez peu fournie, je fais confiance à mon ami Mimi, véritable encyclopédie du punk rock, pour m'envoyer un historique bien ficelé. Formation au début des années 90 aux Pays-Bas, cinq albums au compteur (dont le petit dernier Right now paru chez Kung Fu Rcds et Kicking Records, du genre j'aime bien la bagarre), certains produits par Junkie XL et le génial producteur d'Urban Dance Squad, Cooper avance tranquillement mais sûrement, avec cette particularité d'avoir une formation studio et un band pour le live, avec pour dénominateur commun René, le guitariste chanteur, dans les deux camps. En ce qui concerne le live, le groupe a joué, excusez du peu, avec Social Distortion, Fugazi, Offspring, Jesus Lizard, UMFM,... Au fait, Mimi m'a dit que ça a toujours été génial. Merci Mimi.

Cooper / Chronique EP > 1s EP

Cooper - 1st EP J'ai croisé Mr Cu! l'été dernier, le jour même où il a entendu pour la première fois les nouveaux morceaux de Cooper. Dans sa retenue habituelle et son sens de la formule légendaire, il m'a quand même bien fait comprendre que le prochain disque du trio batave allait faire un malheur. J'ai une confiance presque aveugle en Mr Cu! quand il me parle de musique (et non quand il me évoque le thème du football, c'est certain). Et surtout quand le sujet de discussion en question concerne un disque qu'il va sortir sur son label Kicking Records. En même temps, comment être déçu quand il s'agit de Cooper ?

Un quart de siècle que René et ses acolytes dispersent dans l'Europe entière la bonne parole du punk rock énergique, mélodique et efficace. 25 ans que ça envoie des riffs qui sentent le souffre et que ça balance des mélodies à en faire chialer les sans-coeurs. La formule est connue et reconnue. Pour ce coup-ci, Cooper propose, sous la forme d'un EP sobrement et intelligemment intitulé 1st EP, huit titres pour une bonne vingtaine de minutes de sensations fortes. Huit tubes qui vont faire frissonner les plus sensibles et détendre l'atmosphère en deux temps trois mouvements. Mis en boîte par René et mixé par Bill Stevenson (batteur des légendaires Descendents) au studio Blasting Room, 1st EP est bien parti pour être une pièce maîtresse de la discographie du groupe. Et dans le détail, voici ce que ça donne.

"Back on track", qui déclenche le feu d'artifice, a tout pour plaire : choeurs millimétrés, ligne de basse précise et efficace, tempo soutenu, couplets posés et refrains explosifs. La formule, inchangée, est toujours gagnante. "The manual" emboîte le pas, toujours dans l'urgence et sans dévier du grand chemin du bon goût. Dans une formule plus "pop", "Ann" (putain, ces choeurs !) et "Let the war begin" font mouche. Et l'excitation est à son comble avec le survitaminé "Star again" joué à un tempo fou, nuancé aux moments propices, aussi bien exécuté que composé et au final devastateur. "Star again" est incontestablement le chef d'oeuvre de ce disque avec "Stuck in the middle", septième plage mid tempo chantée en lead par Vertus de Blaauw, batteur du trio. "Thousand times", calé entre ces deux pièces maîtresses de ce EP, ne démérite pas, et "Walking out on love" termine en beauté un disque bien évidemment trop court.

A l'image des membres (d'une gentillesse et d'une simplicité dont beaucoup devraient s'inspirer), Cooper est et demeurera un groupe fun, respectueux et sympathique. Toujours dans un format court (un seul titre au dessus de 2''50) mais sans jamais bâcler la marchandise, les chansons de Cooper vont droit au but, dans un état d'esprit positif et sans frime aucune, en s'assurant astucieusement que la je suis nul en hollandais, mais je suis persuadé que Cooper peut se traduire par "classe". Définitivement mon deuxième groupe hollandais préféré de tous les temps (après Urban Dance Squad, mais personne ne pourra les détrôner ceux-là).

Publié dans le Mag #32

Cooper / Chronique LP > Cooper

Cooper - Cooper Ah, je l'attendais ce nouvel album de Cooper! Il faut dire qu'après la claque magistrale reçue avec l'excellent Right now !, et un split vinyl partagé avec les parisiens de Dead Pop Club, il me tardait d'avoir des nouvelles de la bande de René. Histoire de passer encore un bon moment avec de bonnes guitares et de belles mélodies.

Pour tout te dire, à la première écoute de ce nouvel album homonyme pressé par l'incontournable Kicking Records (Black Zombie Procession, Demon Vendetta, G.A.S. Drummers, Second Rate...), j'ai été quelque peu perplexe. Peut-être qu'un surrégime de Right now ! dans ma chaîne hi-fi aura eu raison de mes espoirs. Mais une fois les quatorze titres de Cooper achevés, j'ai eu une impression étrange d'un disque qui partait dans tous les sens, un peu trop riche dans les mélodies tant musicales que vocales. J'ai alors laissé (honteusement je l'avoue aujourd'hui) ce disque de coté quelques temps, puis je me suis lancé dans une deuxième audition de l'album. Et là, soit je suis schizophrène, soit je devais avoir précédemment les idées embrouillés, car une fois ce nouvel album lancé, j'ai pris une bonne baffe. J'opterai pour la deuxième option car mon médecin n'a rien décelé de tout ça lors de ma dernière visite. Passons ces considérations médicales et intéressons-nous plutôt à ce nouvel opus (éponyme) des Hollandais volants.

Dès l'ouverture de l'album et ce "Where do you think I sould go ?" de toute splendeur, le trio batave délivre sa recette miracle qui fera danser petits et grands : refrains ultra mélodiques, couplets efficaces, pont délicat et puissance à tous les étages. Ce groupe connaît la recette pour composer la chanson parfaite. Mais comme une envie de jouer des tours à l'auditeur, le groupe délivre également des chansons aussi parfaites qu'intrigantes et déconcertantes ("The playground" où la basse joue un rôle prépondérant, les accents blues du fabuleux "Honey, are you listening at all ?", "Happy" aux accents psycho). Cooper n'a pas oublié ses premières amours et balance quelques missiles punk rock très bien sentis ("Need to sleep" : rapide, efficace ; "Wasting my time" mid-tempo puissant et mélodique) mais est tout aussi à l'aise pour délivrer quelques joyaux pop ("Big brown teddy bear" avec un excellent boulot vocal, "For what it's worth" et son refrain entêtant, "Fine" très Beatles). Le véritable atout de groupe est cet énorme travail sur les voix qui se révèle parfait (même si j'aurais tendance à penser qu'il est d'autant plus efficace quand il n'est pas trop haut perché) : cet exercice, bien qu'indispensable dans ce créneau musical, est assumé et d'une justesse irréprochable. Mais le talent de composition du trio et les solides guitares de René ne sont pas à reléguer au second rang. L'alchimie est parfaite, et j'en arrive à comprendre ma première impression laissée par ce sixième album long-format : alors que je m'attendais à un disque allant tout droit, sans surprise et aucun écart, Cooper réussit ce joli coup à nous faire découvrir ces multiples facettes, toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Avec ce dénominateur commun d'avoir le sens de la mélodie et cette classe d'écrire le morceau parfait. Bien joué.

Cooper / Chronique LP > Right now !

Copper : Right Now ! Cooper est le genre de groupe qui devrait être remboursé par la Sécurité Sociale. En effet, je reste intimement persuadé qu'en cas de morosité ou de sinistrose, ambiante, ce trio hollandais fais plus d'effets qu'une paire de satanés médocs. Pour son cinquième album (et le premier chez Kicking Records pour la partie France/Espagne), Cooper a mis les petits plats dans les grands et nous délivre un Right now ! de toute splendeur. Les amateurs de mélodies, de refrains calibrés et d'énergie dans les riffs seront copieusement servis, sous peine d'en faire une indigestion tellement c'est bon !!! L'ami Cu! ne s'est (une nouvelle fois !) pas trompé et a misé sur le bon cheval. Pour vous la faire courte, je dirais que ce groupe hollandais se situe entre les Beatles, AC/DC et The Descendents. Je retrouve également, pour les connaisseurs, les mêmes sensations qu'en écoutant un disque de Ted Leo and the pharmacists, cette power pop sucrée et enivrante. J'ai beau écouter et réécouter ce disque depuis quelques jours, je ne lui trouve aucun défaut. Certes, Cooper n'a pas inventé le fil à couper le beurre, mais c'est ça le talent, les mecs envoient des perles de power pop punk qui tiennent plus que la route, et au bout d'une écoute, on a ce putain de refrain dans la tête. Non pas sur le premier morceau, mais sur l'ensemble des 14 pépites de cette galette. La production due à l'ami Bill Stevenson (Zeke, NOFX, The Lemondheads,...) tout droit venu de son Colorado pour mettre en boîte ce disque à La Haye, est impeccable, les guitares sont envoûtantes, le basse/batt' est en place, et les voix, oh putain, ces voix, c'est quelque chose. C'est sûr, ce groupe a de la bouteille et fait mouche à chaque offensive lyrique ou rythmique. A quoi bon passer deux plombes pour exprimer cette sensation jouissive que me procure cette écoute de Right now ! quand un seul mot peut résumer tout simplement ce disque, et plus généralement, ce groupe : C L A S S E !!!