Dave Grohl - Sound City : Real to reel Avec son casting 51 étoiles, véritable all-star game ou Walk of fame du rock, la BO du documentaire Sound City sur les studios d'enregistrement du même nom signé Dave Grohl en impose. Et pas qu'un peu... On vous épargne la liste exhaustive mais rien qu'en citant quelques noms, avec excusez du peu Alain Johannes (QOTSA, Them Crooked Vultures), Chris Goss (Kyuss, Masters of Reality), les ex-Nirvana Pat Smear et Krist Novoselic, Josh Homme (ex-Kyuss, QOTSA, TCV), Trent Reznor (NIN, How to Destroy Angels), Sound Ciy : Real to reel calme un peu les esprits chafouins. Surtout que la BO est placé sous le haut patronage de... Dave Grohl himself, qui a un CV long comme la Muraille de Chine (Nirvana, Foo Fighters, Probot, Queens of the Stone Age, Them Crooked Vultures...).

Ce line-up envoie du rêve, alors fatalement, on en salive d'avance et le "Heaven and all" inaugural exécute son oeuvre (en compagnie du Black Rebel Motorcycle Club) avec une belle efficacité. Le résultat respire le rock transgénérationnel et vient gentiment chatouiller les enceintes quand la suite confirme la jolie réussite d'une BO qui ne pouvait décemment pas décevoir : à condition de ne pas attendre forcément que ça tutoie toujours les étoiles. "Time slowing down" la joue balade marshmallow romantique un peu trop facile certes malgré un cast composé de Chris Goss (Masters of Reality), de la paire Brad Wilk/Tim Commerford (RATM) et évidemment Dave Grohl en personne, mais ça passe encore, quand "The man that never was" sonne comme du Foo Fighters light sans pour autant faire tâche, avant que "Your wife is calling" ne vienne jouer avec les codes du Rock, quitte à trainer un peu en longueur. Ballades classic-rock goutues, petites saillies punk-rock frénétiques, on en prend quand même pour son argent ("From can to can't" avec un Corey Taylor - Stone Sour / Slipknot omniprésent). Le résultat manque un peu d'électricité ? Pas de souci, "A trick with no sleeve" au format trio (Grohl + Josh Homme & Alan Johannes des Queens of the Stone Age) remplit parfaitement son cahier des charges quand "Centipede" fait étalage de toute sa élégance raffinée.

On attend une petite pépite et on a bien fait de patienter parce que l'association Dave Grohl + ses ex-compères de Nirvana Krist Novoselic & Pat Smear + la légende Sir Paul McCartney fait des étincelles et relève singulièrement le niveau, effaçant cette impression de trop grande facilité qui transparaît sur les titres précédents. Même cause, effets différents sur l'épuré, folk et sublime "If I were me" qui met en exergue le songwriting génial du chanteur/guitariste/batteur/réalisateur multi-talents qu'est Grohl, avant que "Mantra", choc des titans au sommet de l'Olympe du Rock ne réunisse le chef-d'orchestre de Sound City, Josh Homme encore... et Trent Reznor (Nine Inch Nails, How to Destroy Angels) pour un titre qui clôture en beauté une BO certes parfois inégale, mais qui respire l'amour pour le Rock au sens le plus absolu... et nous offre ici quelques moments de classe incomparable. Good job Dave...