Compendium #1 : A metal quintessence A la fois studio, label et association de management et d'autres activités autour de la musique, Music-Records a décidé de faire connaître son travail et ses groupes au travers d'une compilation. Plutôt une bonne idée même si le nom est assez mal choisi Compendium #1 : A metal quintessence, pas de souci pour le "Compendium" (condensé), par contre la "quintessence", c'est en théorie ce qu'il y a de meilleur... Et si sur cette compil, c'est juste le meilleur des groupes passés par le studio ou amis avec la structure (ou groupes dont un des membres en est co-responsable). Si on veut pinailler, même le terme "métal" n'est pas forcément exact puisque certaines formations se décrivent comme hard rock ou grunge. Passons.

Arrêtons-nous quelque peu sur ces dix groupes qui ne bénéficieront pas avec leurs albums d'une chronique chez nous puisqu'ils ont tous encore à progresser (dans le son et/ou l'écriture) ou parce que ce n'est pas tout à fait notre tasse de thé. Malgré un chant un peu emprunté, From Hell propose un des titres les plus solides, on sait où le groupe va (droit devant) et comment il y va (en force), c'est simple mais efficace jusqu'à ce gros break au coeur du morceau qui dévoile une envie de faire autre chose qu'un métal carré droit dans ta face. Entre death et heavy, Mezcla en fait trop pour moi et s'éparpille. Le son des Black Sick est un peu plus brouillon, leur hard un peu stoner perd donc une partie de son intérêt en route, comme à plusieurs reprises sur cette compil, le côté "amateur" plombe la création (un peu comme cette typo pour le titre sur l'artwork). Pour Motor Rise, le chant est à côté, dans un bar, ça passe, sur disque, on passe. Over Nemesis bénéficie d'un des meilleurs sons, les guitares claires sont, il est vrai, plus faciles à capter que les distordues, dommage là encore que le chant titille mes oreilles (l'accent anglais en clair et la tenue en mode vener). Tapant dans le grand classique, Blackout fait mouche grâce à sa rythmique et sa guitare (oui, parce que le chant, là encore, doit être travaillé), c'est précis, c'est efficace, ça fonctionne. La qualité de la production et du mix handicapent Implied qui semble pourtant instrumentalement solide. Psychoïd est un des groupes que je connaissais déjà et que je n'ai pas chroniqué, entre thrash et punk, le mix ne me plaît pas trop. Très graves, les No More Excuses perdent en puissance, écrasant les crêtes et forçant un peu trop sur la lourdeur. Enfin, MoSKowa permet de finir sur une bonne note, le spectre est plus équilibré, les instruments plus audibles, le chant bien tenu et l'ensemble assez bien construit, bien que pas spécialement fan de death, leur travail, plus abouti, est assez plaisant.

On ne le répétera jamais assez mais quelque soit le style, il faut soigner la production presqu'autant que les compositions car avec le chant, c'est ce qui s'entend le plus. Et comme aujourd'hui, il existe de nombreux excellents studios et producteurs en France, être un jeune groupe n'est plus une excuse recevable, c'est peut-être dur à entendre quand on est musicien mais c'est le signe de la bonne santé de la scène hexagonale.