Psychotic Reactions Compilation Psychotic reactions, Vol.I ou quand la crème du power-rock frenchy "bad ass" (mais pas que, on y revient plus loin) accouche de sa compilation "ultime". Dans ce que la scène hexagonale a de plus rock'n'roll, de plus heavy, de plus stoner, on trouve des activistes qui ont la foi pour un rock dur et lourd au groove caniculaire chevillé au corps... Ces gens-là, dont les membres d'ÖFÖ Am et du label Head Records (Goodbye Diana, Pneu, Superbeatnik, The Gay Corporation...) ont eu un jour la riche idée de concocter LA compilation qui ravirait les inconditionnels du genre. Aussitôt réquisitionnés pour l'occasion, quelques incontournables dans nos contrées que sont les Alcohsonic, Café Flesh, Loading Data, Mudweiser, Rescue Rangers et autres furieux de Los Disidentes del Sucio Motel. Forcément, là il y a du niveau et donc de quoi aiguiser notre intérêt. Surtout quand lesdites têtes d'affiche se permettaient de balancer impunément du tube stoner couillu et inflammable, comme ça, l'air de rien, avec juste la simple envie d'en découvre avec tes tympans : "Brotherhood" (LDDSM), "Like cocaine" (Mudweiser), "Sounds of the Katana" des Rangers du risques (tuerie absolue soit dit en passant) ou le groovyssime "Circus" des trop rares Lo'Data.
A cela on ajoute de jeunes (ou moins jeunes) espoirs gorgés de talent jusqu'à plus soif de la trempe d'un Dispenser the dispenser sur l'électrisant ("Camino del oeste"), d'un Kubota à l'énergie punk et aux guitares qui envoient du gros à fond les ballons ("After life servant"), ou d'un "Granit 665" tout en lenteur doom et atmosphères poisseuses à souhait ("Man's ruin"). Parmi ces découvertes, on citera le hold-up imparable des excellentissimes Mars Red Sky et leur pépite nappé de fuzz encore incandescent ("Strong reflection"), avant d'enchaîner sur les confirmations des talents de Junkyard Birds et Superbeatnik qui, avec respectivement "She's a witch" et "Hééééé !" ne vont pas dans la retenue dès qu'il s'agit d'envoyer du riff qui dépouille cartoucher les amplis, sans parler des rugueux Dismo frayant avec le malin et charcutant les tympans façon sport ("Go through walls"") ou dans une autre veine les Alcohsonic la jouant heavy blues avec leur "Dark side of the blues". Du lourd qu'on a dit... mais ce n'est pas tout, parce qu'en bonus, les ÖFÖ Am, instigateurs du projet (et contributeurs avec l'excellent "Carburetor dung") ont rallié à leur cause trois poids lourds du genre et non des moindres, notamment par le biais d'un partenariat avec Volcom Entertainment. On a donc droit à un titre (le véloce "Snake Pfissken") des Treasure Cat (side-project de Karma to Burn découvert par le biais d'un album collaboratif avec Sons of the Alpha Centauri, un autre des cultissimes Year Long Disaster (puissant "Show me your teeth") et surtout un dernier signé de la référence Karma to Burn avec le jouissif "42". Plutôt classe que cet objet habilement "designé" par le toujours excellent Johan Jaccob (Glowsun)... Alors à quand un volume II ?