MC1 / Back in Clermont-Ferrand Si Clermont-Ferrand est la ville à laquelle étaient accrochés les débuts du mag' RockSound, les groupes de là-bas comptent plus sur la Coopérative de Mai, la salle locale, et ses actions pour s'en sortir que sur le mag' parisien. Dernier beau coup d'éclat en date : MC1 / Back in Clermont-Ferrand, une compilation rock'n'roll qui présente 11 groupes du cru et fait un clin d'oeil à Detroit. Le MC étant pour Motor City, le surnom de la ville qui abrite General Motors et Ford, à Clermont-Ferrand, c'est grâce à Michelin que ça roule. Enfin quand le secteur automobile se porte bien, sinon, c'est usines entre gris clair et gris foncé, chômage et rock au garage. Detroit a enfanté Bill Haley, Alice Cooper, le MC5, Ted Nugent, Iggy Pop (et les Stooges) ou plus récemment les White Stripes, que des poids lourds... Clermont-Ferrand n'en est pas encore là mais cette compilation 100% rock n roll démontre que la ville en a dans le ventre et que le rock y est bien présent (pour le moment il ne s'agit que de rock mais la Coopé prévoit le même genre de compil pour la pop, l'électro...). Les onze groupes ont eu le droit à une journée de studio (au Factory) cet été et c'est Jean-Pierre Bouquet qui a masterisé le tout. On écoute donc l'intégralité de MC1 / Back in Clermont-Ferrand sans que nos esgourdes ne soient embarquées dans des montagnes russes sonores. Chaque amateur de rock doit y trouver son bonheur, qu'il soit plus attiré par les influences old school (celles des sixties pour le "Can't you see" de The Kissinmas) ou new school (Aftersun qui envoie la sauce sur "The scream of the silence"), par le chant féminin (Eleasy et son "Old dogs, new chicks"), par le son du français (peu en vogue mais défendu par Elegante Furie sur "Le zinc")... D'un point de vue tout à fait personnel, mes préférences vont vers l'énergie de The Elderberries et leur "Gotta get me good" qui surfe sur la vague Tokyo Sex Destruction et à la grande classe des Atomic Garden dont le "Self destruction" reprend le flambeau rock là où Second Rate l'avait laissé, rien que ça ! Clermont-Ferrand rox, qu'on se le dise...