coldplay : a rush ... Délicate est la tâche de composer un deuxième album quand votre premier effort a trusté les premières places des charts pendant de longs mois, que la critique encense jusqu'à plus soif chaque performance live du groupe et que vos concerts sont évidemment sold-out six mois avant le jour J. Dans le cas de Coldplay, l'ascension météoritique du quartet l'a propulsé nouveau leader de la vague brit-pop.
Cherchant sans doute à éviter l'écueil de la facilité avec son second album, Chris Martin et sa troupe ont décidé de s'isoler du monde du show business et de se préserver des incessantes sollicitations afin de composer tranquillement dans leur coin A rush of blood to the head, le forcément très attendu second opus du groupe.
Dès les premières secondes de "Politik", le ton est donné, le Coldplay, cuvée 2002 semble être largement à la hauteur de celui qui avait mis en 1999, un grand coup derrière la tête de tout bon amateur de pop anglaise bien sentie. Des titres tels que "In my place" ou le touchant "The scientist" sont de véritables perles mélodiques pendant que, à l'image de trouble sur le premier album du groupe, le tube "Clocks" a été calibré pour pulvériser les records de vente. Et ça marche, à tel point qu'on en redemande.
Coldplay enchaîne les tubes comme d'autres enfileraient les perles, "Clocks" et "Daylights" ont beau s'enchaîner sur la platine, le groupe ne semble pas baisser de rythme. Pourtant dès la seconde écoute du disque, et donc une fois passé l'effet de surprise dû à la nouveauté, on se rend compte que la magie de Parachutes n'opère pas complètement sur cet album. "Green eyes" ou "A whisper" passent par exemple complètement inaperçus au sein de la discographie du groupe.
Là où le premier album du groupe était un sans faute de la première note jusqu'à l'ultime soupir, A rush of blood to the head montre quelques moments de faiblesse, où le groupe cède parois à la facilité, des moments néanmoins compensés par l'élégante mélancolie de "Warning sign" ou "Amsterdam". Deux titres qui montrent si besoin en était que Coldplay n'est pas un groupe éphémère et que ce second album, bien que moins abouti que son prédécesseur n'en reste pas moins un très bon disque de brit pop. L'effet de surprise de Parachutes est passé, mais le groupe réussit sans trop de mal à passer le cap du second album. A suivre...