coldplay : parachutes Ceux qui avaient découvert les premiers efforts de Coldplay avant même que ne sorte Parachutes n'ont finalement pas dû être vraiment surpris que l'album soit un succès. Mais de là a tout emporter sur son passage, la critique, les ventes et même les Brit Awards... il n'y avait qu'un pas... franchi sans aucune difficulté par un groupe qui a eu l'intelligence de blinder ce Parachutes avec "Don't panic" (qui ouvre l'album) et "High speed", deux titres déjà présents sur The blue room.
Coldplay aime la lettre S, le mélancolique "Shiver", "Spies" (qui fera inévitablement penser à Radiohead) et enfin "Sparks" peuvent se succéder, le groupe impressionne par son style léger, planant et reposant mais également par la maturité de ses compositions. Après avoir lancé son album sur des bases plutôt élevées, le quartet met l'auditeur à genou avec les deux tubes incontournables que sont "Yellow" et surtout "Trouble". Et là, ça se passerait presque de commentaires tant Coldplay atteint quasiment la perfection. Si "Yellow" a été un hit, alors que dire de "Trouble" sinon que le morceau est largement du niveau d'un "With or without you" de U2 ou "Creep" signé Radiohead. Simple mais émouvant et planant, la magie opère.
A l'éponyme, très court et pourtant sympathique Parachutes, succède l'excellent "High speed" (déjà présent sur The blue room), puis "We never change". Introspection et guitare acoustique au programme pour un morceau mélancolique à souhait et porté par le timbre de voix si particulier de Chris Martin.
Après neuf morceaux, tous d'excellente facture, Coldplay se devait de conclure son premier opus sur une bonne note. C'est chose faite avec l'aérien et enivrant "Everything's not lost". Pour faire simple, à chaque fois que Chris Martin s'assoie devant un clavier comme sur "Trouble" ou ce morceau final, on ne peut que se laisser transporter par la justesse des mélodies et l'émotion à fleur de peau qui s'en dégage. Parachutes, où l'album qui parvient à sublimer la pop anglaise... Remarquable.