Rock Rock > Codes in the clouds

Biographie > La tête dans les nuages...

Il était une fois cinq jeunes anglais : Stephen Peeling, Ciaran Morahan, Rob Smith, Jack Major et Joe Power qui se mirent en tête d'écrire de la musique ensemble. Des compositions feutrées, intimistes dans lesquelles ils pourraient mêler ambient, post-pop et rock instrumental. Le tout au service de mélodies subtiles et enfiévrées. Le résultat eut pour nom : Codes in the clouds et c'est sous ce patronyme que le quintet sortit en 2007 un premier 7'' (Distant street lights/Fractures) disponible en édition limitée via le label Erased Tapes (Kyte, Olafur Arnalds, Rival Consoles...). Deux ans plus tard et après une belle série de concerts, le groupe met la touche finale à son premier disque long format.

Codes in the clouds / Chronique LP > Paper canyon

Codes in the clouds - Paper Canyon Après un remarquable maxi posant déjà les bases de la griffe "Codes in the clouds", voici que le jeune quintette anglais dépose délicatement sur notre platine, un premier album "long-play" paru chez le toujours excellent Erased Tapes (Olafur Arnalds, Peter Broderick, Rival Consoles...). Au programme, sept titres d'un (ambient) post-rock évanescent et mélodieux, un voyage transcendant à travers des panoramas musicaux idylliques, une ode envoûtante propice à l'évasion sensorielle et à l'apaisement de l'âme... "Fractures" pour commencer, "The Distance between us" pour refermer ce recueil d'offrandes poétiques et aériennes ; et entre-temps, une poignée de compositions toutes plus merveilleuses les unes que les autres. De confidences intimistes en crescendo saturés, de nappes ambiantes cotonneuses en emballements électriques, les Codes in the clouds nous transportent dans un monde sans le moindre nuage, où tout n'est que beauté diaphane, épure mélodique et grâce instrumentale intemporelle. "Don't go awash in this digital landscape" est à ce titre une réussite imparable.
Entre Explosions in the Sky, Jeniferever, Mogwai et Yndi Halda, le groupe dévoile ici un post-rock deluxe de très grande classe, où les déferlantes émotionnelles se succèdent les unes après les autres pour ne s'arrêter que pour reprendre son souffle dans des moments d'apaisement absolu ("Distant street lights"). Production limpide qui met savoureusement en valeur les instrumentations d'un groupe qui sait parfaitement où il va... et surtout comment y aller ("We anchor in hope") ; arpèges de guitares enflammées, violon et piano cajoleurs, Codes in the clouds a des arguments à faire valoir et ne fait pas semblant lorsqu'il les impose. Le monde des auteurs de ce Paper canyon ferme les yeux sur son environnement immédiat, oublie les tourments pour se réfugier dans un cocon de naïveté presque enfantine ("You are not what you think you are ")... Jusqu'à ce qu'il ne décide à rouvrir les yeux pour assister à l'embrasement post-rock électrique, une forme d'échappatoire mélodique à l'intensité rare et à la beauté définitivement incomparable. (très) Classe...

Codes in the clouds / Chronique EP > Distant street lights/Fractures

Codes in the Clouds - Distant street lights/Fractures 3 morceaux et autant d'étapes d'un voyage initiatique musical qui nous emmène de notre chère terre ferme vers des cieux où tout n'est qu'apaisement contemplatif et ataraxie de l'âme. Des compositions qui se laisse guider par une soif d'exploration des territoires post-rock pour mieux en saisir l'essence et de fait, en franchir allègrement les frontières sans pour autant renier ses inspirations. Des vélléités mélodiques clairement affirmées et encore mieux, parfaitement assumées, Codes in the clouds distille avec "Distant street light", une savoureux cocktail d'instrumentations post-rock mises au service de mélodies scintillantes d'aspiration indie pop. Si le résultat n'est certainement pas des plus révolutionnaires pour qui s'est un jour intéressé à ce qu'il se faisait du côté du label Erased Tapes, tout le mérite revient à Codes in the clouds de savoir développer ici une musique qui parle directement à nos sens sans jamais nous égarer sur les voies de garage de l'ennui. Un premier titre (déjà entendu sur la compilation Erased Tapes Collection I du reste) en forme de déclaration d'amour au genre, on est séduit en quelques quatre minutes et trente-trois secondes, alors on se prend à espérer assez naturellement que la suite sera à la hauteur du potentiel ici décelé. Et elle l'est. Ne serait-ce qu'avec le fragile et intimiste "Fracture", un titre qui sait également se muer en véritable mur de guitare lorsqu'il s'agit de flageller les amplis. Mise sous tension, saturation de l'atmosphère, le groupe décide de faire imploser sa musique pour lui donner un peu plus de caractère et d'amplitude. L'effet est particulièrement réussi. Survolant désormais des panoramas idylliques, Codes in the clouds parle à l'intime, se laisse aller une dernière fois sur le minimaliste "Throw yrself into yrself " alors que de notre côté, on a déjà décidé de se laisse porter par ces petites douceurs mélodiques qui viennent réchauffer notre âme au coeur de l'hiver...