Codeine Il y a des groupes comme cela qui n'auront eu besoin d'exister "que" pendant cinq années pour marquer l'histoire de la musique. Lorsque l'on connaît le temps que prend le développement d'une entité créative même dans l'industrie musicale des années 90, ce qu'a fait Codeine est quand même une jolie performance. Et pour cause, la formation new-yorkaise née en 1989 s'est auto-dissoute en mai 1994 suite à la sortie de l'album The white birch. Auparavant, ce trio composé à l'origine de Chris Brokaw, John Engle et Stephen Immerwahr, puis de Doug Sharin en remplacement du premier nommé parti jouer avec le groupe Come), avait quasiment été l'inventeur d'un "sous-genre" de la mouvance indie-rock : le slowcore (également baptisé "sadcore"), aux côtés notamment de Low ou Red House Painters.

Si l'histoire du groupe débute à la toute fin des années 80' c'est surtout à partir de 1990 et la sortie de l'album Frigid stars (le premier du groupe) chez Glitterhouse (notamment connu pour être le label de 16 Horsepower) que Codeine va exister sur la scène médiatique. Un premier effort très remarqué et réédité l'année suivante par un poids-lourd de l'indie international : Sub Pop (Afghan Whigs,Dinosaur Jr, Death Cab for Cutie, Earth, Fugazi, Sonic Youth...), la carrière des new-yorkais est lancée et ceux-ci enchaînent en 1992 avec un EP (Barely legal) puis un deuxième album long-format : The white birch deux ans plus tard. Le groupe étant alors déjà en sursis, il se séparera donc suite à cette dernière sortie et Doug Sharin se fera ensuite de nouveau remarquer en co-fondant June of 44.

En 2012, suivant la mode des reformations de groupes cultes, Codeine sort de quasi dix-huit années de silence pour de nouveau jouer ensemble, sous son line-up originel... et au passage en profiter pour rééditer sa discographie via le label Numero Group.