Coach Party - Killjoy "Life is long, I'll take my time, yeah...". Quand j'écoute les premiers mots de "What's the point in life", morceau énergique introduisant Killjoy, le tout premier album de Coach Party, je suis doublement amer. J'ai découvert ce groupe originaire de l'Ile de Wight en live en novembre dernier à Paris avec Guillaume, l'un de mes potes - méga ouvert à un paquet de styles musicaux qui n'ont souvent jamais rien à voir entre eux - que j'avais réussi à faire venir, toujours occupé qu'il était. Une amertume un peu "2 en 1" si vous préférez, car il est mort de façon brutale à 40 balais, moins de deux semaines après ce show. C'était la dernière joie que nous avons partagée ensemble (enfin, presque, il y avait le kebab juste après le show). Et non Coach Party, la vie n'est pas systématiquement longue, et à chaque fois que j'écouterai votre album, j'aurai toujours une pensée très spéciale pour lui.

Surtout que ce Killjoy, sans révolutionner quoi que ce soit, est terriblement bon, pour ne pas dire addictif. Alternant chansons punk-rock aux refrains entêtants, rappelant la vivacité des Lunachicks voire celle des Babes In Toyland, et morceaux plus pop et mid-tempo avec des influences proches d'Alvvays, Wolf Alice, et même de Weezer (le refrain d'"All of my friends"), il n'est, par conséquent, pas étonnant de constater le succès de ce quatuor qui leur a ouvert les portes de premières parties importantes (QOTSA, Indochine au Stade de France...) et de festivals qui le sont tout autant (Rock En Seine, Glastonbury...). Ce Killjoy parlera (aussi) aux plus vieux de nos lecteurs, au vu des références sonores majoritairement issues des 90's imprégnées dans le style proposé par les Britanniques. Coach Party est actuellement sur son petit nuage, un peu comme mon Guillaume. On leur souhaite donc de profiter un max de la vie et prions pour qu'ils ne prennent pas trop leur temps pour nous présenter leur prochain album.