Originaire du Royaume-Uni, The Clientele a déjà deux sorties à son actif, le single Suburban Light en 2001 et l'album Violet Hour en 2003. Pratiquant une pop teintée de folk moderne et envoûtant, le groupe a signé un accord de distribution sur le territoire nord-américain avec Merge Records (les très hype Arcade Fire notamment), ce qui lui a valu de partager l'affiche avec Spoon et de jouer à guichets fermés à travers le pays.
Septembre 2005, The Clientele sort via Point Records/ PIAS son nouvel opus Strange Geometry, précédé deux semaines plutôt du single Since K got over me. Octobre 2005, le groupe retourne aux USA pour une tournée de 6 semaines en tête d'affiche. Avril 2006, The Clientele fait ses premiers pas sur le W-Fenec...
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The Clientele
Biographie > Un étrange client
The Clientele / Chronique LP > Strange geometry
Lorsque l'on pose un album de folk-pop d'un groupe que l'on découvre, en général, on espère que ladite formation aura su composer des morceaux raffinés, peut-être mélancoliques, touchants, délicats et empreints d'une certaine fraîcheur, ça c'est histoire de ne pas lasser dès la troisième plage. Oui, généralement, on espère écouter un album de la trempe de ce Strange geometry. Alors pourquoi bouder son plaisir lorsque l'on peut poser une oreille sur les douze offrandes délicatement ciselées qu'à The Clientele à nous offrir ?
Rythmée ("Since K got over me", "My own face inside the tree"), élégamment classieuse ("Make you mine") ou délicieusement naïve ("When I came home for the party"), la folk-pop du groupe anglais a tout pour séduire, peut-être même un peu trop d'ailleurs tant elle se révèle parfois un peu lisse ou trop sage, c'est selon ("Spirit", "K")... N'en reste pas moins qu'elle sait nous offrir des mélodies fragiles et soignées ("Step into the light"), des instants de grâce légère et inspirée qui nous enveloppent dans une atmosphère diaphane et envoûtante. Et si l'on pourra reprocher à The Clientele de manquer un peu d'exubérance tout au long de Strange geometry, on se doit de reconnaître aux anglais un songwriting sans faute de goût, ainsi qu'un vrai talent pour savamment distiller ses mélodies pop-folk en utilisant aussi bien la guitare que les violons ("Impossible").
Quelques soient les réserves que l'on pourra opposer à l'écoute de cet opus (le spoken word incongru de "Losing haringey", l'interminable final de "Six of spades"), The Clientele livre avec ce deuxième album, une série de compositions versant doucement dans l'intime, des pop songs folk harmonieuses et posées, ignorant les clichés du genre, pour mieux s'affirmer. En toute quiétude.