Clay Allison

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En Suède, alors que, comme chaque année, l'hiver n'en finit plus de s'éterniser, on prend son temps, du moins c'est ce que les Clay Allison en ont décidé. Formé en 2001, le groupe composé de Viktor Sandberg (chant, guitare), Peter Vahlfridsson (guitare), Niklas Larsson (trombone, coeurs), Jörgen Wärnström (basse, choeurs), Kim Wallin (programmation) et Erik Krona (batterie), ne se décide à sortir son premier album qu'en 2005. Ce sera Love on Depression Street, un album que le groupe a voulu délibérément très pop, parfaitement abouti (chaque mélodie, chaque orchestration a été pensée et retravaillée sans relâche), un disque que Clay Allison sort dans les pays Scandinaves via Osito Records, puis au Japon et même en France par le biais de Vicious Circle (Calc).

Clay Allison / Chronique LP > Love on depression street

clay_allison_love_on_depression_street.jpg Love on depression street, un titre particulièrement bien choisi que celui de cet album tant, dès les premières notes de "Believe in me", les refrains easy-listening de Clay Allison nous enlève tous les soucis du quotidien. Remède miracle contre la sinistrose ambiante, la pop enlevée des suédois délivre un cocktail détonnant de mélodies faciles et entêtantes ("Red inside"), de discrets arrangements synthétiques ("Aftermath") et de rythmiques bondissantes. Quelques nuances de mélancolie viennent un temps donner une tonalité un peu plus grave à cet album par ailleurs d'une naïveté touchante ("Don't you wait", "Love on depression street"), pourtrant dans l'ensemble, ce disque incite à retrouver le sourire.
Usant à plusieurs reprises d'un trombone, le sextet donne des colorations par instants très jazzy à leurs compositions et se met un peu en marge des adeptes de la pop-song calibrée pour les ondes radios mais au final bien insipide. Parfaitement ficelées, les mélodies de Love on depression street ne brillent pas forcément par leur originalité débordante, mais plutôt par leur énergie détonante et leur indéniable efficacité. En clair, Clay Allison a un sens plutôt aiguisé du hit qui reste dans les mémoires. Et certes, on pourra objecter que certains titres n'échappent pas au déjà vu et que d'autres l'ont déjà un peu fait avant eux, les suédois ont des recettes imparables et aux fourneaux se débrouillent comme de grand maîtres quatre étoiles au guide Michelin ("Drive by", "No need").
Soigné et impeccablement maîtrisé d'un bout à l'autre, cet album de Clay Allison possède des vertus régénératrices, ou apaisantes, indéniables. Au travers de la petite demi-douzaine de ballades indie-pop que recèle Love on depression street, le combo suédois offre une série de compositions qui invite l'auditeur à s'aérer l'esprit. Et même après quelques titres, à aller se chercher une petite bière au frigo pour la déguster affalé dans son canapé de salon. Presque reconnu d'utilité publique (sic).