the_cinematics_a_strange_education.jpg Depuis quelques mois, le constat est clair, la scène pop-rock anglo-saxonne n'en finit plus de se (re)vitaliser. Et aux côtés de désormais célèbres Bloc Party ou Kasabian viennent se greffer des vagues entières de groupes plus ou moins talentueux et dont la particularité est de souvent être baptisé "The" quelque chose... (sic). Si si c'est possible, la preuve : The Rakes, The Kooks, The Automatic et maintenant donc The Cinematics. Evidemment, il y a, comme souvent dans ces cas-là, souvent à boire et à manger, mais en ce qui concerne les écossais derniers-cités, A strange education, leur premier album vient démontrer sans l'ombre d'un doute qu'ils font partie des tous meilleurs groupes du genre que compte le Royaume-Uni. Véritable machine à tubes montée sur ressort, A strange education est un album qui déverse ses hits comme d'autres enfilent les perles. The Cinematics, c'est un peu comme si Bloc Party dînait avec Interpol en flirtant au passage avec New Order pour finir la nuit avec Kasabian.
Résultat de cette collision frontale : 12 bombes new-wave power-post-punk machin-chose ultra vitaminées et soigneusement calibrées pour carboniser les dance-floors des clubs de sa très gracieuse Majesté. "Race to the city", "Break", l'éponyme "A strange education", défilent dans les enceintes, on s'en doutait un peu, avec le passif de ces quatre écossais, l'album n'est pas d'une originalité édifiante mais son efficacité orgiaque est assez effarante. Car si le groupe a largement tendance à puiser dans ses références musicales sans éviter une certaine redite, c'est avant tout pour divertir les foules un peu comme on va se farcir un bon gros blockbuster américain au ciné. Et au passage, aux côtés de quelques morceaux plus innoffensifs, The Cinematics nous offre quelques pépites destinées à tailler des croupières aux charts anglo-saxons comme "Chase" ou "Sunday sun", l'énorme single qu'est "Keep forgetting" ou le très "Bloc Party-like" "Ready now". Alliant l'énergie et la prod d'un groupe ultra-moderne avec quelques influences plus old-school pour, au final, nous jetter en patûre un album gorgé de hits jusqu'à plus soif, The Cinematics se révèle être le choc anglo-saxon de ce début d'année. Clap your hands say yeah !