Cercueil - Live Cercueil - Live La salle est déjà plutôt remplie lorsqu'Anika entame son set. On sait bien peu de choses de cette dame sauf qu'il paraît que c'est la nouvelle icône dub-machin. Cool. De dub, il en est partiellement question lors de deux-trois morceaux assez envoutants mais la plupart du temps, Anika cherche de la singularité, brouille les pistes, empile les étiquettes avec une certaine habilité bien qu'on ait un peu de mal à voir ou elle veut en venir musicalement : un cauchemar de chroniqueur. Toujours est-il que son melting pot glacé, entre indus, dub et pop fait son office et que le charme d'Anika, une sorte de Debbie Harry shootée au valium et à la voix en forme de cryothérapie, fait le reste. Une découverte plutôt agréable.
Le fabuleux Erostrate est encore dans toutes les têtes et les Cercueil ne vont pas décevoir mes attentes même si je redoutais un peu le passage du studio au live mais chez Cercueil, pas l'once d'une triche et le résultat va s'avérer impeccable, sublimé par l'énergie du live : le trio assure et déballe tout le talent qui est le leur. Quelques morceaux de leur premier album, quelques perles de leur dernier rejeton en date (le terrassant "Boredom magnetic eyes" et son intro' qui chope les oreilles), des musiciens sobres alliés à une musique qui en dit beaucoup... Le public est conquis, moi aussi.
Dans ce genre de soirée, on s'attend toujours à une sorte de montée en puissance qui atteint son acme avec le dernier groupe. Que Nenni dans notre cas. Les plus forts, c'est Cercueil (et toc!). Le cas de Glasser, le troisième groupe, sera vite plié : une musique banale, une chanteuse qui en fait des tonnes vocalement et visuellement. Au secours...

Petit message à l'attention de Martine Aubry, Maire de Lille, et des opérateurs de transport : un dernier métro à minuit, c'est une vaste blague. Après moult discussions de la plus haute importance autour d'excellentes bières, votre serviteur a raté le dernier service et s'est donc octroyé une belle balade de 3h30 pour retourner dans son humble demeure du centre de Lille. Chroniqueur mondain au W-fenec, c'est cool mais ça fait mal aux pieds.

Merci : les Cercueil, l'équipe du Grand mix.
Distribution de coucous : Ambroise (Minor Place Records), Jean-François, Mr Pepperback, Olivier (Ed Wood Jr), Violaine

Crédit photo : Yannick Lagier (http://janicks.blogspot.com/)