29/05/24 Cécile Seraud retourne à la maison : Cécile Seraud a publié un nouveau morceau, "Back home", qui est à découvrir à la suite.
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27/11/23 Cécile Seraud t'aime : "Je t'aime" de Cécile Seraud a fait l'objet d'un clip. Xaos, dont il est extrait, s'écoute en entier dans la suite.
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27/09/23 Cécile Seraud et toi : "You and I" est un nouveau titre proposé par la pianiste Cécile Seraud. Un morceau qui paraîtra sur Xaos, le prochain album de l'artiste attendu pour le(...)
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Numéro :
Mag #58
On a charbonné pour te livrer, relativement rapidement, un gros numéro avant de terminer l'année. Au menu : Empire State Bastard qui a profité de son concert parisien pour répondre à nos nombreuses questions, tu pourras lire également le live-report de leur show et une chronique de leur album. Côté interviews, il y en a d'autres comme celles de Benefits, Exsonvaldes, Princesses Leya, Bottlekids, 7 Weeks, Unspkble, Dusk of Delusion et Bad Situation ! Et on ajoute Blood Command qui inaugure une nouvelle rubrique qui fait honneur à la Norvège ainsi que l'équipe de Ca dégouline dans le cornet !.
Les oreilles, c'est comme les fours, des fois, il faut les nettoyer. On subit des vagues sonores de pubs, de médias, d'agressions verbales, des sirènes, des cris, des insanités, des crissements. Des sons qui nous encrassent les conduits auditifs dans un monde décidément trop bruyant. Trop gras, trop acide, trop lourd, trop fumeux, trop pléthorique. Il est alors des musiques qui nous permettent de laver tout ça, de revenir à une ambiance musicale non pas minimaliste mais plutôt mesurée, non pas réductrice, mais plutôt aérienne. Xaos, deuxième album de Cécile Seraud en est un exemple. Tout au long des 14 titres dont les noms (et la pochette) reflètent cette invitation au voyage : "Errance cosmique", "Le spleen de la comète", "On dit que tu fais danser les étoiles"... A l'instar de son précédent LP, Shoden ("ose te déployer" en Japonais) sorti en 2021, la lorientaise Cécile Seraud continue de t'embarquer dans ce Xaos ("chaos" en Grec) avec un piano comme guide et des rencontres discrètes ici et là. Une voix, un violoncelle, une guitare, ou quelques plages purement ambient aux bruitages autant organiques que cosmiques. Car ce qu'il faut retenir de ce chaos, c'est que c'est plus un commencement ou une naissance qu'une destruction, un peu comme l'instant qui a suivi le big bang. Au-delà des tensions de notre monde, le piano de Cécile Seraud développe des thèmes mélodiques, romantiques ou mélancoliques. Entre Chopin et Yann Tiersen, une fausse légèreté bienfaitrice, une réelle beauté salutaire.
Quand on est candidat.e au Vendée Globe Challenge, il faut aimer l'eau, étant donné qu'on embarque pour un horizon de flotte à 360 degrés pendant presque 3 mois. Seul.e, perdu.e dans cette immensité sans possibilité de poser pied à terre. De l'eau, de l'eau, que de l'eau. Le parallèle avec Shoden? Eh bien si pour le Vendée Globe, il faut aimer l'eau, pour ce premier album de Cécile Seraud il faut aimer le piano. Car c'est du piano, du piano, presque que du piano si on note la compagnie de la violoncelliste Juliette Divry sur un des 10 pistes de ce premier album. Intitulé Shoden (du japonais, "ose te déployer") et donc totalement instrumental, Shoden n'en est pas moins beau, pur et immense comme l'est l'océan. Pour reprendre la sémantique marine, le vent sera de force 1 à 4, avec une mer lisse comme un miroir jusqu'à quelques petites vagues et quelques moutons. On prendra la mer pendant trois quart d'heure avec Cécile Seraud, pour un splendide voyage en quête d'improvisations mélodiques et d'arpèges délicats. On pourrait penser à Akira Kosemura, Chopin, ou à Yann Tiersen. Pour de dernier, notamment sur "Pen er malo", où s'entremêlent quelques airs, qui nous rappellent que Cécile Seraud est de Lorient, et que si ses mains se baladent sur les touches du piano, son regard navigue sur la ligne d'horizon de l'océan. Sobre, fragile, pur, contemplatif, chargé d'émotions et de poésie, Shoden te déconfine l'esprit et t'aère les sens. Et ce n'est pas parce qu'au Fenec on aime plutôt quand ça inspire au pogo ou au wall of death que l'on n'est pas sensible à une petite virée au calme sur l'océan, surtout quand la régate est aussi belle.
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