cave_in_antenna.jpg Merveilleux, somptueux, magnifique, prodigieux, superbe, envoûtant, imparable, délicieux, enchanteur, beau, magique, pop... il n'y a pas assez d'adjectifs pour qualifier ce nouvel opus de Cave In, difficile d'en parler quand de telles émotions passent de l'album à nos esprits par la simple entremise de baffles ou d'écouteurs. Des émotions qui rangent désormais le groupe du côté des combos "emo", qu'ils le veuillent ou non... Des émotions mais aussi des rythmes, des sons, des sonorités, des mélodies, des ambiances, à tous les niveaux Antenna est au top. Très dynamiques ("Inspire", "Rubber and glue"), les onze compos s'enchaînent comme si elles avaient toujours formé un tout. On peut trouver des ressemblances ici avec A Perfect Circle ("Seafrost"), là avec le Radiohead d'Ok computer ("Lost in the air") voire même carrément extrapoler jusqu'à aller chercher un esprit similaire aux Guns'N'Roses dans le solo de "Woodwork" mais tout cela nous ramène à une seule et même chose : Cave In. Ils sont le rock, ils l'ont concentré pour en extraire le meilleur, autant de talent ne peut pas uniquement se travailler, ils doivent le vivre. Cave In avec Antenna est l'incarnation du dynamick rock dont les anglo-saxons parlent depuis des années sans vraiment le situer, émotion, douceur, mélodies, guitares électrifiées, un peu de sampling, tous les ingrédients sont réunis et jamais la sauce n'avait aussi bien pris. La batterie nous maintient sous tension, la basse nous cajole, le chant nous fait perdre nos repères pendant que les guitares s'infiltrent en nous, Antenna c'est tout ça et des milliards d'autres choses indicibles. Antenna, c'est l'arme absolue contre tous les maux, l'écouter c'est s'abandonner physiquement et psychiquement à la musique, oublier ce qui nous entoure, nos tracas comme nos joies, tout est remplacé par le bonheur d'entendre ce que Cave In a enregistré.
2003 sera marqué par cet album et à moins que le groupe ne réédite cet exploit dans les années à venir, Antenna risque bien de marquer la décennie et pourquoi pas l'Histoire du rock, tout simplement