Catchlight - Helios part one Amaryllis n'étant sorti que numériquement, on est passé à côté de ce premier album de Catchlight, combo qui explore le rock-métal progressif depuis presque 10 ans et a un goût prononcé pour la narration et la mise en image de ses idées. Ça aurait pu être un roman, ça aurait pu être une BD, ça aurait pu être un film mais Helios - Part one est un disque. Pour autant, si tu aimes les visuels travaillés et ne veux pas te contenter du livret du digipak, va mater leur site et leurs clips où tu découvriras leur univers, quelque part entre Ghost in the Shell et Enki Bilal. Musicalement, le trio a raison de citer Tool et Porcupine Tree parmi ses influences car c'est tout à fait là qu'il faut les situer avec un chant clair très proche de celui de Steven Wilson et quelques relances guitaristiques et rythmiques qui plairont aux amateurs de la bande de MJK. Les parties sombres étant moins présentes que les passages lumineux, on tend plus vers les récents Klone avec un concept abouti dans la lignée de Teramaze. Si les références sont nombreuses, c'est que Catchlight a son style et les réduire à une simple comparaison serait forcément trompeur. Ce qui est sûr, c'est que les Grenoblois nous immergent avec talent dans leur univers et de l'extinction à la résurrection, on se fait balader parce que la maîtrise de leurs outils (instruments, voix, pinceaux...) se fait toujours au profit de l'ensemble, personne ne cherchant à prendre la lumière pour lui-même.