Second album studio pour la formation belgo-britannique Castle et nouvelle production LP signée par Black Basset Records, un label définitivement "dédié" au support vinyl (Billions of Comrades, Mont-Doré, Seilman Bellinsky, Thot...) - ses sorties voient également le jour en digital soit dit en passant - pour un résultat toujours aussi classe. Quelque soit le style appréhendé, puisque après un cocktail math-pop électronique puis une foudroyante giclée de screamo/post-punk, la petite maison de disques bruxellois s'attaque au rock/noise hardcore/punk de Castles. Qui, dès le morceau ouvrant Fiction or truth ? montre son vrai visage sans même faire semblant de se dissimuler derrière une intro classieuse et satinée.
On oublie l'usage et on attaque directement la platine pied au plancher, les crocs acérés, une grosse envie d'en découvre et donc ce "Palm reader" inaugural qui roule des mécaniques, expose fièrement sa musculature sonore et barbouille au passage les enceintes comme il faut. Hargneux, salvateur et bien gueulard, le titre suivant ne baisse pas réellement de ton. Pas plus qu'il ne se restreint quant à l'intensité qui transparaît à l'écoute de ces deux premiers morceaux ("Bask in the slimelight"). Ou de la suite d'ailleurs ("Long distance runner"). Tantôt rock noisy frondeur, d'autres fois hardcore-punk, souvent les deux réunis, le résultat ici proposé est de qualité largement supérieure (à la normale) et aussi sur-tendue que racée, même pour les oreilles les plus aiguisées. Autant du point de vue de ce groove rock de cogneurs ("We are fascinated") que des harangues noise-punk supersoniques que le power-trio européen aligne avec une aisance régulièrement déconcertante ("Untame").
Trois musiciens, deux nationalités, pas mal de possibilités : toutes ou presque ici exploitées le temps d'un album âpre et rugueux (l'éponyme "Fiction or truth ?", "Chew the roots"), nappé d'une urgence que lui confèrent des titres aussi courts que ramassés, aspergeant l'auditeur de leur venin largement hérité des Akimbo, Faith No More, Keelhaul, Taint, Unsane et autres Fugazi (pour citer une rafale d'influences). Sachant que le tout porte en prime le sceau de Kurt Ballou producteur (Converge, Kvelertak, Modern Life Is War) au sein de son fameux God City Studio, on n'est guère surpris de prendre une claque en pleine face avec cet album signé de la main d'un groupe à qui tout réussi. Même quand il modère un peu son tempo, qu'il se veut plus mouvant et vénéneux plutôt que clairement "In your face" (avec "Boneshaker"). Et s'il n'est jamais meilleur que lorsqu'il donne tout ce qu'il a dans le ventre sur un "Followed by 100 rates" viscéral ou un "The great rot" terminal et salvateur, Castles fait l'étalage ici d'un sacré potentiel, parfaitement exploité.
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Castles discographie sélective
lp :
Fiction or truth?
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