Nouveau projet des ex-membres de P-Brane, un groupe de stoner rock relativement méconnu, The Cashers réunit, depuis 2004, le chanteur/guitariste Rick Ready (qui sévit également chez les furieusement rock'n roll Hellsuckers), le batteur Matt Lucas et le bassiste Bobby Fitness. Après avoir sorti une première démo 4 titres autoproduite, intitulée Pop day at Downtown Studio, le groupe s'attèle à l'enregistrement d'un premier album, Fear of a static youth annoncé pour le mois de juillet 2005, mais dont on n'a malheureusement plus de nouvelles depuis.

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C'est bien connu, le chroniqueur rock, s'il sait parfois avoir le nez creux pour dénicher un groupe à fort potentiel, peut également se révéler être un véritable virtuose lorsqu'il s'agit de passer complètement à côté d'un groupe qui pourtant vaut largement le détour. Pop day at Downtown Studio avait dû débouler sur la platine après une sacrée journée pour avoir été ignoré de la sorte et pourtant, ce n'est que quelques mois plus tard et par le plus grand des hasards, au milieu d'une pile de disques voués aux oubliettes, que The Cashers a fait un retour plus que remarqué dans les tympans du chroniqueur rock. Il était temps de rattraper le retard. Petite session de rattrapage.
Power pop énergisante dopée aux riffs rock épileptiques, la musique de The Cashers explose à la face de l'auditeur à peine le disque posé sur la platine. Guitares saturées, énergie électrique démentielle, rythmiques infernales, mélodies pop gravées dans le marbre, la musique du combo se révèle explosive, inspiré et ravageuse. Un premier titre branché sur courant alternatif, speedé, mélodique à souhait et hyper accrocheur ; un second plus groovy, très brit pop dans l'âme, (les Bloc Party et The Rakes n'ont qu'à bien se tenir, ils prennent un sacré vent sur ce coup) démonte les enceintes à coup d'influences tendance desert rock californien.
Parce qu'en plus de nous lâcher quatre titres de power pop énergisants et foutrement jouissifs, The Cashers glissent, dans les titres 3 et 4, quelques lignes de grattes typiquement stoner. Des riffs à la Dozer accompagnés par une section rythmique survitaminée et un chant à tendance psyché, ça va à 100 à l'heure, sans jamais regarder derrière soi, ça change de rythme sans aucun problème, toujours à une vitesse hallucinante de manière à lessiver l'auditeur le plus averti. Furieusement rock'n roll.
C'est l'automne, il fait gris, il pleut, c'est pas encore Noël, bref tu déprimes un peu, t'inquiètes pas on est là, au W-Fenec on a LE truc qui va te remettre sur pied, une petite démo 4 titres et un artwork sympa qui annonce la couleur, ça s'appelle The Cashers et c'est du garantie béton. Deux cuillères à café avant chaque repas et ça ira beaucoup mieux après. Sinon c'est qu'on ne peut vraiment plus rien faire pour toi.

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