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Quel Lillois amateur de rock n'a pas déjà sué avec Carving ? Le combo déchaîne les foules depuis le milieu des années '90 et tous ceux qui les ont découvert au gré des premières parties (Mass Hysteria, Marcel et son Orchestre, Sergent Garcia, Les Wampas, La Ruda...) ou des fêtes de la musique (la rue du carré des Halles étant alors leur quartier général) sont forcément restés scotchés par l'énergie déployé par Matt. Le chanteur démonstratif et communicatif est à l'origine du groupe avec Mike (bassiste)... Le gang Carving a changé pas mal de fois de joueurs et si Olive (guitariste) arrivé en 97 fait figure d'ancien, Max (batterie), Jay (guitare), Mamatt (trompette) et Lio (saxo) ont vite été intrégrés à la fine équipe... Après un premier EP Coconuts (2000), ils sortent un album en 2001 (I wish I was underground to stick it on my face) et continuent de tourner un peu partout... Ils enregistrent un ensuite un nouvel album au LB Lab, chez un ami plus connu pour ses prods métal : Stéphane Buriez. Ils arrivent à dégoter un deal chez Wagram (grâce aux Marcel ?) et le sortent fin 2005, on y est donc, One'n'all fight for unity les emmènera partout en France, à toi d'être là quand ils seront sur scène !

Carving / Chronique LP > One'n'all fight for unity

carving : one n all, fight for unity Carving est un groupe qui ne recule devant aucune influence et ose s'aventurer dans d'autres directions que le punk option "à roulettes" qui fédère leurs compos. Les Lillois jouent donc sur leur vitesse d'exécution et comme leurs mélodies sont toujours tranchantes, leurs compos sonnent et accrochent dès la première écoute comme des tubes ("The incredible story of Bobby Lee", "Regrets", "The shout of silence"...).
Sur ces bases punks, les cuivres (trompette et saxophone) viennent gaiement ajouter une touche de ska ("Punk guy"), de groove ("Carving") et de délire (ne serait-ce pas le gimmick de Dallas à la fin de "Social rebellion" ?). Les Carving ralentissent parfois le tempo et se transforment ainsi en groupe plutôt rock'n'roll toutes guitares dehors ("Change my mind"). Ultra sympathique à la scène comme à la ville, le combo a de nombreux amis et ne s'est pas fait prier pour les inviter au LB Lab lors de l'enregistrement, au coeur de One'n'all fight for unity on retrouve donc Big Z (Wahead) et Laura sur "Lettre ouverte" et Barbara (Barbirooza) très à son aise sur "Love story (part 2)" bien loin de son élément naturel qu'est le trip hop.
Alors, que du bon dans ce nouvel opus de Carving ? Et bien malheureusement non... On trouve en effet 4 titres chantés en français et si en live, ça passe à peu près, chez soi, c'est difficilement supportable, les textes et les invités de "Lettre ouverte" sauvent les meubles mais "Baby rock'n'roll" et "Desperado" plombent l'opus dès le début avec des mélodies mielleuses et ennuyeuses... Avec "Regrets", on pense rapidement au ratage intégral des Minimum Serious et à la panoplie de groupes pseudo punks qui cherchent à séduire les majors en croisant du Blink avec du français pour avoir un potentiel radiophonique... Qui a entendu ou se souvient de Kinito ? Ou d'Obdurate (qui revient d'ailleurs à l'anglais) ? Changer son âme c'est être mort, si Carving ne veut pas devenir un mort-vivant, qu'ils lâchent le français ! En déployant leur formidable énergie en anglais, ils démontrent qu'ils peuvent se faire une place auprès des UMFM, de The Pookies ou Down To Earth sans aucun problème !