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Carver / Chronique LP > Crown of bunches of grapes
Le trio Nantais Carver est de retour avec un troisième disque, plus que jamais motivé à faire valoir son patchwork visuel (ici, les grenouilles cohabitent avec du raisin et... un porteur de caisse de céréales ?), mais surtout sonore. On ne change pas une équipe qui gagne à être (re)connue sur la scène rock math-noise française. Car Crown of bunches of grapes est tout bonnement excitant. Foutraque et pas facile d'accès au premier abord, mais excitant. Écouter ce premier album de Carver, c'est se confronter aux riffs cinglants et aux petits gimmicks insoupçonnables de Thomas Beaudelin (Café Flesh) ; se faire empaler par une batterie qui ne fait pas dans la demi-mesure pour rester ultra carrée et puissante face à ce que propose la section des cordes ; c'est aussi se faire décoiffer par un chant incontrôlable et habité, mêlant cris et autres braillements niais, par moments contrebalancés par des chœurs rayonnants ; c'est apprécier ce liant initié par une basse à la distorsion assurée et qui crée des lignes mélodiquement nerveuses ; enfin, c'est dealer avec cette hyperactivité conclue par des chansons méticuleusement composées et libre de ton où les ruptures cohabitent avec le groove. En résumé : Crown of bunches of grapes, c'est un gros coup de poing dans vos tronches.
Fondé à Nantes par le guitariste, chanteur et saxophoniste Tom Baudelin (Café Flesh, Tom Bodlin, Trombe), le batteur David Escouvois (Francky Goes to Pointe à Pitre, Mr Protector, Mandrill) et le bassiste Nicolas Monge (Nihil, My Own Pleasure), Carver a sorti il y a presqu'un an un EP de 4 titres intitulé White trash, deux ans après un 7 titres numérique Bouncing in the yards. Avant d'enfourner le disque, on se dit qu'au vu de qui est derrière le volant, ce vaisseau - de type noise-rock mâtiné de math-rock - est sous bon contrôle. Alors, on embarque pour 14 minutes, c'est très court mais assez pour atterrir avec la tête en vrac. White trash est en effet un parcours semé d'embuches, à commencer par cet énergique "Priests" à la basse rugissante, aux phrasés de guitares alambiqués et cette batterie qui pilonne sec. Cette voix ressemblant à David Yow (Scratch Acid, The Jesus Lizard) nous rappelle définitivement dans quoi on a foutu les pieds. On pensait que "Calypso" allait doucement nous calmer les nerfs, que nenni ! C'est faussement calme et casse-gueule, on adore ! "Everyone knew" est un super titre de noise qui avec un son plus ample pourrait être un super titre de métal qui tâche. White trash se termine avec "The girl next door" qui poursuit l'entreprise de saccades entrepris quelques titres auparavant. Ça paraît un peu démonstratif dit comme ça, mais dès que tu auras pris connaissance de ce disque, tu comprendras assez vite que c'est outrageusement rock et que ça sonne terriblement bien au final.
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