Quartet francilien mêlant adroitement pop grungy destroy et rock pur et dur, Candy Flesh se forme courant 2006 lorsque Stephane et Goul (respectivement guitariste et bassiste) rencontre presque par hasard Clara (chant, guitare) au détours de quelques projets musicaux avortés. Rapidement, les trois se trouvent des goûts communs (Patti Smith, Stooges, la scène de Seattle des 90's) et décident de les mettre à profit. Quelques semaines plus tard, Laurent vient s'asseoir derrière les fûts : Candy Flesh est définitivement sur les rails. Un seul objectif : la scène et un désir ardent de brûler les planches en distillant un rock sexy, sulfureux et véneneux. Après un peu plus d'un an d'existence, le groupe vient réchauffer notre automne en nous faisant parvenir son premier essai : un maxi 3 titres baptisé Seventh echo.
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Liens pour Candy Flesh
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Candy Flesh discographie sélective
lp :
Psychotic tales
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Rock > Candy Flesh
Biographie > Sexy grunge Candy
Candy Flesh / Chronique LP > Psychotic tales
Il y a un côté assez jouissif, même si au fond on les aimait bien quand même, à voir les groupes de la trempe des Kills se faire enterrer deux fois dans la même année par des formations hexagonales ne boxant pourtant pas dans la même catégorie. Les premiers étaient les The Locomotive Sound Corporation avec un EP inaugural fracassant, les seconds sont les Candy Flesh que l'on avait déjà sur le radar depuis un mini-album d'excellente mémoire (Rouge) et qui reviennent confirmer aujourd'hui que ce n'était pas un simple coup de bluff. Bon en réalité on triche un peu histoire d'avoir une intro qui tienne la route, mais la paire Alison Moshart/Jamie Ince n'est que l'une des nombreuses influences qui habitent la musique du groupe ici chroniqué. On citera essentiellement le grunge des 90's (Soundgarden, Alice in Chains et consort) mais surtout le rock des 70's (les Stooges et autres Black Sabbath) qui confère à l'album un délicieux côté old-school, "mixé" à un son très actuel et à des compos qui ont parfaitement digéré le mélange.
Là est toute la qualité de ce Psychotic tales, outre son artwork bien délire, à savoir : proposer du rock avec un grand R, tout ce qu'il y a de plus classieux sur le papier... et pourtant diablement électrisant dans la réalité de l'écoute. "Taste like honey" et "Funny holly" posent les bases, "The voice" porté par le chant de sa charismatique frontwoman, les fait exploser avec une élégance toute féminine, une rage sortie d'on ne sait trop où mais qui éclabousse les amplis de tout son impact. La production, signée Peter Deimel (Anna Calvi, The Last Shadow Puppets, The Kills, tiens tiens...) sied parfaitement au groove du groupe qui envoie alors un "Killer in you" méchamment clasher les enceintes. Si PJ Harvey s'était accouplée avec les Soundgarden pour donner naissance à un cocktail addictif de power-grunge bluesy en mode riot girl, ça aurait certainement donné à peu de choses près "Alice" ou "Desire", assurément deux des meilleurs titres de l'album, qui s'il ne comporte pas de single imparable destiné à propulsé le groupe en heavy rotation sur les ondes FM, ne souffre d'aucune fausse note. Même pas quand Clara, s'essaie à la langue de Voltaire sur "Baby doll" ou "L'aurore". Shakespeare n'aurait-il plus le monopole des musiques électrifiées ?
On ne répondra pas ici formellement à la question mais force est d'admettre que sur ce Psychotic tales et avec les Candy Flesh à la manoeuvre (pas Philippe hein), ça passe. Et ça passe même plutôt très bien ("Mistake"). De fait, si l'ambition du groupe n'est certainement pas ici de révolutionner l'histoire des musiques amplifiées mais "seulement" de faire l'album dont ses membres avaient envie au plus profond de leurs tripes, c'est plus que réussi. Un disque de rock sensuel et sexy, électrique et endiablé, qui se déguste encore et encore avec un plaisir évident.
Candy Flesh / Chronique EP > Rouge
Rouge sang, le rock dans la peau et les riffs volubiles, Candy Flesh remet le couvert sur son deuxième EP à coup de mélodies power-rock sensuelles et de décibels fougueusement envoyés à travers les enceintes. "Instinct animal" ouvre le feu et tout est dans le titre. Le groupe jouant ici de ses charmes en distillant une pop destroy écarlate et un rock sous tension permanente. Explosif à souhait. Peu importe les étiquettes, c'est enlevé, entêtant et en plus, le groupe bénéficie d'une prod assez brute qui a plutôt tendance à renforcer l'impact de sa musique qu'à le désavantager. "Help me" dévoile une facette plus rageuse au travers d'un second titre exécuté la fièvre au corps, avec une hargne qui ne se dément jamais. Au niveau instrumental, ça rock sévère et ça fait plutôt du bien. Basse aux tentations funky, cocktail rock/grunge sulfureux Stéphane et GouL assurent les influences US 90's, pendant que Laurent matraque ses fûts tout en finesse et que le charisme de Clara achève de nous séduire. Candy Flesh se lâche alors complètement sur l'éponyme "Rouge" et livre sans doute là, le morceau le plus réussi et incendiaire de sa toute jeune discographie. "Au delà du miroir" jugule son impatience et se sert de ses textes pour distiller une musique à la poésie rock aussi lucide qu'acerbe. Le quartet francilien vient nous apporter la confirmation de ce que l'on pressentait jusqu'alors, on peut apparemment pratiquer un rock chanté dans la langue de Molière et se révéler aussi efficace que n'importe quel groupe anglo-saxon. Comme pour mieux se jouer des turpitudes du chroniqueur, Candy Flesh passe à l'anglais sur "Loaded". Que l'on aime ou pas le style pratiqué, force est de constater que le groupe, à l'image des sympathiques Paganella, évite les clichés de la fumeuse "nouvelle scène rock française" ("Marylin"). Certes le combo manque parfois d'un brin de puissance mais l'exaltation et la passion ardente du rock pratiqué par les quatre franciliens ne laisse pas indifférent. Enérgique, impétueux et attrayant.
Candy Flesh / Chronique EP > Candy flesh
Trois titres de rock hybride à haute teneur énergétique et qui font autant d'effet qu'un trou normand après un copieux festin de famille. Certes la métaphore manque singulièrement d'élégance mais l'effet est garanti. Car Candy flesh ne recèle que trois morceaux mais ceux-ci font mouche à chaque fois. Avec une précision diabolique, la pop sulfureuse du quartet se fond à merveille dans un power rock viril aux sonorités grunge et à l'efficacité d'un Soundgarden ou d'un Alice in Chains. Véritable hymne rock, sexy, éléctrique et hargneux, "Body on me" brise du petit bois avec enthousiasme en mélangeant sans complexe les influences 70's des uns (The Velvet Underground) aux son 90's des autres (Pearl Jam). Plus apaisé "Ashamed" change de registre pour jouer avec sa pop voluptueuse et délicieusement sucrée. Les mélodies lascives savent parfaitement jouer de leurs charmes pour nous confondre et c'est sans peine que Candy Flesh nous prend dans ses filets.
A peine deux titres enfilés dans les cages à miel et l'on pressent déjà que le quartet francilien doit faire de sacrés dégâts sur scène, surtout quand il laisse parler les guitares. Et comme s'il nous avait écouté, le groupe jette en patûre un "Dirty shine" déjanté, charismatique et à la fougue élécrisante. Guitares enflammées, section rythmique turgescente dopée par une basse aussi funky qu'endiablée, le groupe semble innarrêtable, se fait plaisir et ça s'entend. En l'espace de trois petites offrandes power-pop, le groupe nous a déjà conquis mais parce qu'il faut toujours trouver quelque chose à redire pour garder un minimum d'esprit critique, on conviendra que son Candy flesh ne semble avoir décidement qu'un seul défaut : celui d'être bien trop court. Parce que du calibre de ces trois morceaux, on en reprendrait forcément...