La théorie est connue et a même inspiré un film : l'infime variation sur l'atmosphère que produit le battement d'aile d'un papillon serait susceptible d'avoir une incidence considérable sur un phénomène météorologique à l'autre bout de la planète, ce que l'on appele donc communément "l'effet papillon". Le rapport avec Imago, deuxième opus de The Butterfly Effect n'est pas évident à cerner. Cela dit, musicalement, une fois passé un interlude éponyme tout en crescendo et atmosphères envoûtantes, les australiens font parler guitares incisives et mélodies émo-rock radiophoniques mais efficaces ("Aisles of white", l'excellent single "Gone"). Agréable, pas forcément ultra-novateur mais The Butterfly Effect s'en sort avec une aisance assez étonnante et se garde bien de mettre tous ses as dans la même manche. En témoigne, le puissant et rageur "A slow descent" qui évoque le "Slow healer" de Seethings, les petits frenchies d'Holophonics, les samples éléctro en moins, voire quelques-uns des meilleurs titres de feu Shovel.
Le quartet venu de l'hémisphère sud bétonne ses compos d'instrumentations solides et de quelques lignes de guitares sous tension permanente. The Butterfly Effect en a sous les pédale et se montre moins consensuel, moins mainstream que prévu abattant l'une après l'autre toutes les cartes de son jeu. Un "Reach" aux rythmiques puissantes et au riffing metal alternatif, dopé par une mélodie instantanément fédératrice ; et les australiens mettent leurs derniers détracteurs dans la poche. Le format (guitare/ basse/ batterie/ chant) est on ne peut plus conventionnel, mais le groupe évite de céder au tout formaté pour plaire aux majors et insuffle assez de personnalité pour que l'on ne s'ennuie jamais ("Before they knew"). Parfois metal, d'autres fois émo-rock, presque pop par instants, The Butterfly Effect renvoie autant à Dredg, Day One Symphony et Engine Down pour les mélodies à fleur de peau qu'à My Vitriol et des groupes comme Pitchblend ou Left Side Brian pour les fulgurances rock catchy ("In a memory", "This year"), le tout avec une légère influence toolienne ci et là ("Signs"). Un"Everybody runs" dans la veine de ses prédecesseurs plus tard et The Butterfly Effect peut refermer Imago sur un "The end" qui, tout en étant suffisamment calibré pour mettre les charts à ses pieds, n'en demeure pas moins assez inspiré pour ne pas égarer l'inconditionnel du genre en route. Efficace.
Chronique LP / Imago
The Butterfly Effect
LP : Imago
Label : La Baleine
Style : Rock alternatif
Date de sortie : 26/09/2007
LP : Imago
Label : La Baleine
- La Baleine
(405 hits)
Style : Rock alternatif
Date de sortie : 26/09/2007
Imago
Aisles of white
Gone
Slow descent
Reach
Before they knew
In a memory
This year
Signs
Everybody runs
End
Aisles of white
Gone
Slow descent
Reach
Before they knew
In a memory
This year
Signs
Everybody runs
End
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