Burning Heads - Spread the fire Fers de lance du punk-rock mélodique made in France, les Burning Heads se rappellent à notre bon souvenir avec un album de punk-rock qui fleure bon ce qu'ils savent faire de mieux : du punk-rock qui galope beaucoup, parfois un peu moins, mais qui fait quasi-instantanément plaisir aux cages à miel. La (re)prise de contact se passe d'ailleurs sur les chapeaux de roues avec un titre ("invisible disease") qui renoue avec les bonnes vieilles habitudes : rythme au taquet, batterie sèche et véloce, riff typique et efficace, prod' sans artifices. Le contrat est déjà largement rempli et on s'enquille la deuxième piste sans sourciller, d'autant plus qu'elle enfonce le clou de fort belle manière avec un brulot engagé comme savent le faire les Burning Heads. On se demande d'ailleurs s'ils vont tenir le coup sans forcément douter de leur capacité de songwriting et ils nous assènent un "Competition" cinglant et toujours outrageusement efficace. "More than a billion" ralentit un peu la dynamique de l'album, mais attention, ça file à toute allure quand même et ça décoiffe sévère. La suite de Spread the fire va s'avérer un poil décevante, les titres à venir se fondent souvent dans notre quotidien sans pour autant se fondre dans nos neurones. Cela dit, la deuxième moitié de l'album compte toutefois quelques soubresauts d'adrénaline et de songwriting, comme avec "Just a song" qui cotoie Pennywise sur le compteur km/h ou "Face the facts" qui séduit grâce à un refrain qui pulse pas mal dans son genre. On tient à te rassurer (et surtout ce bon vieux Gui de Champi qui doit faire un infarctus à la lecture de la chronique...) quand même : l'album tient toujours la route grâce à un savoir-faire inépuisable en la matière. Des titres comme "Just wanna be me" et/ou "Forget" restent appréciables et sont révélateurs de cette tendance : on tape du pied, on secoue la tête et on apprécie le coté grisant de l'entreprise sans pour autant atteindre la magie des premières plages. Au final, Ce Spread the fire n'est sans doute pas le meilleur album du groupe. Toutefois, il restera surement comme un très bon moment sans prétention pour les fans de punk-rock mélo' bien de chez nous. Ce retour sous les feux de l'actu' fait quand même diablement plaisir ou ça passe : vivement le live ou ils excellent probablement toujours autant.