Burning Heads : Bad time for human kind Burning Heads, c'est comme le bon vin...plus ça vieillit, plus c'est bon. J'aime pas le vin, mais qu'est ce que j'aime les Burning !!! Welcome dans le monde réel de leur punk rock, là où tout est vrai, non superficiel, pas un minimum sérieux et surtout vraiment rock 'n' roll. Et pour ce qui est du rock, la bande de Pete Samprass en connait un rayon. Alors que les quatre orléanais nous ont offert quelques bon titres sur le split avec les UMFM (Incredible Rock Machine), le début d'année 2006 s'enrichit d'un nouvel album de furieux : Bad time for human kind. Quinze titres, une plage multimédia (trois vidéos do it yourself, quelques jolies photos,...) et le sourire tout le temps de l'écoute. Taronto m'avait mis une belle baffe dans la gueule avec ses titres rock vraiment bien huilés. Bad time for human kind durcit le ton, dans le son et l'exécution des chansons. Et ce n'est pas pour me déplaire, loin de là. La première écoute est peut être un peu déroutante, certainement due à des morceaux qui se montrent plus agressifs qu'à l'accoutumé, mais après un deuxième jet dans ta gueule, tu ne feras qu'en redemander tellement cet album est riche et puissant. Enregistré directement par eux-mêmes, les Burning n'ont pas cherché les complications...pourquoi passer par un producteur quand on peut faire les choses soi-même, hein ? La même chose au niveau du label...C'est Opposite Records, leur propre structure, qui sort ainsi sa deuxième référence. Z'ont tout compris, les Burning. Musicalement, ça chauffe dans les chaumières. "Show the way you really are" ouvre le bal, et c'est un Burning burné auquel on a droit, comme à la grande époque des Be one with the flammes et Escape, ça démarre à sang à l'heure, la bourre comme il faut, le pit s'annonce chaud, la voix de Pier est inimitable, ça sent bon la grande classe. Couplets speedos, roulements de batterie, mélodie imbattable, quelle est leur secret ? Car même quand ça sent la saturation et la tension ("wake up","tomorrow the stricke"), nos chers Burning nous sortent leur baguette magique pour nous claquer un refrain de je ne sais où mélodieux à souhait et qu'on sifflote déjà en attendant le prochain. Burning Heads connait son sujet, il explore des pistes tendant vers le hardcore ("Get that gun off my chest", "Bad time for humankind" ), le punk mélo ("who wants to join?", "The fuse"), cinquième plage du disque mais premier morceau un peu plus léger dans la mélodie, moins bourrin quoi !), mais reste fidéle à son amour du punk ("Power is the poison", "going nowhere tim", "spirit of 68") et du rock bien fait ("a whole life" avec un super travail au chant, mélodies parfaites). La timbale est décroché par l'excellent "After me the storm", du Burning Heads pur jus, où l'on retrouve toutes les ingrédients de la recette de ses (nombreux) succès : rapidité, efficacité, mélodie, guitares puissantes, bass bat parfait, voix géniale. Tout simplement. Encore un parfait exemple : "Nice time to fall" en impose, rien qu'avec ça, on sait qu'on a affaire aux patrons du punk rock en france, et on comprend pourquoi les Burning ont inspiré nombre formations hexaconal ! Et après un peu moins de quarante minutes, le groupe nous achève tous avec son traditionnel morceau aux inspirations clashienne, cette fois ci saupoudré de punk rock irrésistible ("Glass ceiling"). Rien à dire, après 20 piges au service du punk, Burning Heads n'a pas fini de nous calmer et de démontrer son talent. Pas mal d'épreuves endurées, des centaines de concerts dans les grands festivals, les bars mytheux et les salles enfummées, des disques faisant office de classiques, et malgré tout ça, le groupe m'impressionne encore avec un album déjà indispensable. Chapeau bas les gars.