Burning Heads - Under their influence Qu'est ce qui n'a pas déjà été dit et écrit mille fois sur nos têtes brûlées légendaires ? Pas grand chose, si ce n'est rien mais je vais quand même en remettre une couche ici. Déjà, la reprise est un exercice qu'ils connaissent et maîtrisent parfaitement. "It's a fact", comme diraient The Vandals. Ce n'était certes pas le cas dans tous les albums mais ils nous ont très souvent habitués à cela, en rendant hommage de la plus belle des manières à XTC, Adolescents, The Ruts, The Easybeats... Perso j'ai même découvert certains de ces groupes grâce à eux.

Légitime donc, qu'ils se fendent d'un disque où ils nous parlent de leurs diverses influences. Et c'était encore plus logique avec le départ de Pierre (guitariste/chanteur) après plus de trente ans de bons et loyaux services. Difficile dans ce contexte de se pencher sur un nouvel album studio. Le poste laissé vacant avait été repris à moitié par Phil, guitariste originel de retour mais restait le problème du chanteur. On connaît maintenant l'heureux vainqueur mais ce n'était pas encore le cas quand ce disque a été enregistré. Les Burning Heads eux-mêmes n'en savaient rien à l'époque et envisageaient les diverses alternatives, faisant ce qu'ils ont toujours fait en traçant leur route, ville après ville, une étape après l'autre. Under their influence (album nommé en référence à Dag Nasty, dont ils reprennent un autre titre) leur a donc permis d'en auditionner une vingtaine différents, à l'occasion de dix-neuf morceaux cultes, pour eux tout du moins. Comme bien souvent dans toute compil', il y a à boire et à manger (et à fumer ici) mais les 45 minutes passent très très bien. Il faut dire qu'on est en bonne compagnie, même si les choix ne sont pas toujours évidents. On retrouve des grands classiques, incontournables de la scène punk rock hardcore (américaine beaucoup, anglaise un peu) mais aussi quelques seconds couteaux, qu'on attendait moins. Je ne vais pas pouvoir citer tout le monde sinon ça va vite devenir indigeste (et pour tout savoir il y a une très bonne interview de Tomoï, le batteur de BH, par Nasty Samy dans le New Noise Mag #54 où il détaille tous les titres et choix) mais j'ai pris énormément de plaisir à retrouver Salim de Sixpack en guest sur "Home of the braves" de Naked Raygun, Seb de Seven Hate sur "Coff's harbour blues" des Hard-Ons ou encore Ed Not Scientists sur l'excellent "Handout" de Face To Face. Ça fait des années que j'entends parler de D.I. sans avoir fait l'effort de creuser mais la reprise de "Colours and blood" par Annita Off Models m'a bien branché, tout comme celle de "Sunstroke" des anglais Guns n' Wankers (on connaît davantage Snuff avec Duncan, le même batteur/chanteur) par Jean-Rém de The Rebel Assholes. Sinon pour ce qui est des classiques, la reprise de "Hope" des Descendents avec Thomas Unlogistic est juste parfaite (à l'image du morceau), celle de "21st century (digital boy)" de Bad Religion avec Mimi Flying Donuts bien cool aussi et comme il ne pouvait pas ne pas y avoir une reprise des Adolescents, leur hymne "Ameoba" en hommage au célèbre disquaire californien est assuré par le duo de roadie/ingé son des Burning Heads en les personnes de Bender et Dudu, également membres de Speed Jesus. Pour finir, le morceau qui sonne peut être le plus comme du Burning, grâce au timbre de voix relativement proche de Pierre mais également car je ne le connaissais pas avant (j'avais un autre album From left to right de ces Suédois), c'est à mon humble avis "Uphill struggle" de Adhesive, chanté par Fra de Ravi et The Eternal Youth et ça tombe bien dis donc, c'est ce dernier qui a été choisi pour occuper le poste chez les Burning Heads...

Under their influence fait donc largement le job de transition pour nous faire patienter, tout en étant un excellent best of de punk rock des années 80 et 90. Chacun va aborder différemment cet album, selon son âge, sa sensibilité musicale, avec des morceaux qui vont l'interpeller davantage que d'autres mais c'est un très bon moyen pour faire travailler sa mémoire, en l'écoutant en soirée en mode blind test et en tâchant de reconnaître et retrouver de quelle reprise il s'agit et quel est le chanteur (ou la chanteuse). Soirée à moins de six bien sûr, pour éviter de se choper la covid, pas comme notre illustre Président. Hum hum...


MAG EDIT
Qu'est ce qui n'a pas déjà été dit et écrit mille fois sur nos têtes brûlées légendaires ? Pas grand chose, si ce n'est rien mais je vais quand même en remettre une couche ici. Déjà, la reprise est un exercice qu'ils connaissent et maîtrisent parfaitement. "It's a fact", comme diraient The Vandals. Ce n'était certes pas le cas dans tous les albums mais ils nous ont très souvent habitués à cela, en rendant hommage de la plus belle des manières à XTC, Adolescents, The Ruts, The Easybeats... Perso j'ai même découvert certains de ces groupes grâce à eux.

Légitime donc, qu'ils se fendent d'un disque où ils nous parlent de leurs diverses influences. Et c'était encore plus logique avec le départ de Pierre (guitariste/chanteur) après plus de trente ans de bons et loyaux services. Difficile dans ce contexte de se pencher sur un nouvel album studio. Le poste laissé vacant avait été repris à moitié par Phil, guitariste originel de retour mais restait le problème du chanteur. On connaît maintenant l'heureux vainqueur mais ce n'était pas encore le cas quand ce disque a été enregistré. Les Burning Heads eux-mêmes n'en savaient rien à l'époque et envisageaient les diverses alternatives, faisant ce qu'ils ont toujours fait en traçant leur route, ville après ville, une étape après l'autre. Under their influence (album nommé en référence à Dag Nasty, dont ils reprennent un autre titre) leur a donc permis d'en auditionner une vingtaine différents, à l'occasion de dix-neuf morceaux cultes, pour eux tout du moins. Comme bien souvent dans toute compil', il y a à boire et à manger (et à fumer ici) mais les 45 minutes passent très très bien. Il faut dire qu'on est en bonne compagnie, même si les choix ne sont pas toujours évidents. On retrouve des grands classiques, incontournables de la scène punk rock hardcore (américaine beaucoup, anglaise un peu) mais aussi quelques seconds couteaux, qu'on attendait moins. Je ne vais pas pouvoir citer tout le monde sinon ça va vite devenir indigeste (et pour tout savoir il y a une très bonne interview de Tomoï, le batteur de BH, par Nasty Samy dans le New Noise Mag #54 où il détaille tous les titres et choix) mais j'ai pris énormément de plaisir à retrouver Salim de Sixpack en guest sur du Naked Raygun, Seb de Seven Hate sur du Hard-Ons ou encore Ed Not Scientists sur du Face To Face. Ça fait des années que j'entends parler de D.I. sans avoir fait l'effort de creuser mais la reprise de "Colours and blood" par Annita Off Models m'a bien branché, tout comme celle de "Sunstroke" des anglais Guns n' Wankers (on connaît davantage Snuff avec Duncan, le même batteur/chanteur) par Jean-Rém de The Rebel Assholes. Sinon pour ce qui est des classiques, la reprise de "Hope" des Descendents avec Thomas Unlogistic est juste parfaite (à l'image du morceau), celle de "21st century (digital boy)" de Bad Religion avec Mimi Flying Donuts bien cool aussi et comme il ne pouvait pas ne pas y avoir une reprise des Adolescents, leur hymne "Ameoba" en hommage au célèbre disquaire californien est assuré par le duo de roadie/ingé son des BU. Pour finir, le morceau qui sonne peut être le plus comme du Burning, grâce au timbre de voix relativement proche de Pierre mais également car je ne le connaissais pas avant (j'avais un autre album des Suédois), c'est à mon humble avis "Uphill struggle" de Adhesive, chanté par Fra de Ravi et The Eternal Youth et ça tombe bien dis donc, c'est ce dernier qui a été choisi pour occuper le poste chez les Burning Heads...

Under their influence fait donc largement le job de transition pour nous faire patienter, tout en étant un excellent best of de punk rock des années 80 et 90. Chacun va aborder différemment cet album, selon son âge, sa sensibilité musicale, avec des morceaux qui vont l'interpeller davantage que d'autres mais c'est un très bon moyen pour faire travailler sa mémoire, en l'écoutant en soirée en mode blind test et en tâchant de reconnaître et retrouver de quelle reprise il s'agit et qui chante dessus. Soirée à moins de six bien sûr, pour éviter de se choper la covid, pas comme notre illustre Président. Hum hum...